L'indice Dow Jones des 30 industrielles a cédé 4,01%, 332,13 points à 7.949,09. Le S&P-500, plus large, a perdu 44,90 points, soit 5,28%, à 805,22.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 88,47 points (5,78%) à 1.440,86. Cette séance a été la plus mauvaise connue par les trois indices new-yorkais depuis le 1er décembre 2008.

Le discours d'investiture du 44e président des Etats-Unis a fortement déçu les investisseurs qui espéraient entendre davantage de détails sur les intentions du successeur de George Bush.

"On s'attendait à quelque chose d'autre, à de nouveaux projets, de nouvelles espérances", a commenté Joe Saluzzi de Themis Trading.

"Les investisseurs n'ont rien entendu de nouveau."

La séance a été marquée par le net décrochage des valeurs bancaires, traduisant un regain de défiance à l'égard du secteur financier.

Les premiers coups ont été portés par l'annonce de State Street, le premier gérant d'actifs institutionnel mondial, qui a fait état d'une hausse des pertes latentes sur son programme de billets de trésorerie et son portefeuille d'investissements. State Street plongé de 59,04%, entraînant dans sa chute de nombreuses autres valeurs bancaires. L'indice Standard & Poor's du compartiment a reflété cette tendance, clôturant sur un repli de 16,73%

JPMorgan a cédé 20,73%, Citigroup a abandonné 20% et Bank of America a chuté de 28,97%.

Le secteur technologique a lui aussi vécu une séance compliquée imputable aux craintes nourries par l'attente de la publication des résultats du géant de l'informatique IBM. Microsoft a glissé de 6,24% et Apple s'est replié de 5,02%.

Après la clôture, IBM a pourtant fait état d'un bénéfice par action supérieur aux attentes et reprenait 4,9% dans les transactions d'après-Bourse alors que l'action avait terminé la séance sur un repli de 3,5%.

Deepa Seetharaman, version française Nicolas Delame