Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes sont orientées en baisse mardi, les investisseurs évitant les prises de risque avant la publication de l'inflation américaine en amont des marchés outre-Atlantique.

Sur le Vieux continent, où Francfort et Paris ont établi lundi des records en clôture lundi, Paris reculait de 0,31% vers 11H25 GMT, Francfort de 0,49% et Londres de 0,22%.

"L'inflation américaine est l'actualité incontournable du jour. Après de très solides chiffres de l'emploi et des données préliminaires confirmant que la croissance est soutenue, la banque centrale américaine (Fed) a besoin d'un chiffre en baisse de l'inflation pour valider son scénario de désinflation", décrit Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet.

L'indicateur CPI, publié à 13H30 GMT, sera scruté par les marchés à la lumière des prochaines décisions de politique monétaire.

Après avoir déjà repoussé le calendrier de la première baisse de taux directeur, initialement anticipée dès mars, les investisseurs estiment que la réunion de mai de la Fed sera la bonne, mais les dirigeants de l'institution se montrent plus prudents.

Lundi, le S&P 500 et le Nasdaq ont fait une pause dans leur série de hausses, tandis que le Dow Jones a établi un nouveau record.

Vers 11H20 GMT, les contrats à terme des trois principaux indices new-yorkais oscillaient entre -0,13% et -0,62%.

En Asie, la Bourse de Tokyo a grimpé de 2,89% après un week-end de trois jours et a enregistré sa meilleure séance depuis novembre 2022. Depuis le début de l'année, l'indice tokyoïte phare, le Nikkei, a bondi de plus de 13% et évolue au plus haut depuis 34 ans.

Parmi les raisons de cette hausse, la baisse persistante du yen, favorable aux valeurs exportatrices japonaises et qui rend aussi les actions nippones plus attrayantes pour les investisseurs étrangers.

Le marché japonais profite aussi d'incitations fiscales plus généreuses dans l'archipel pour les petits porteurs et de la méforme des marchés chinois, qui fait que nombre d'investisseurs se mettent en quête d'alternatives comme Tokyo.

Michelin met la gomme

L'action de l'équipementier automobile Michelin grimpait de plus de 7,69% à Paris après l'annonce de résultats supérieurs aux attentes et d'un programme de rachat d'actions.

Michelin a enregistré un bénéfice opérationnel record de 3,6 milliards d'euros en 2023 grâce à son positionnement dans le haut de gamme et à la baisse du coût des matières premières, après un pic en 2022.

"Autre bonne surprise, qui reflète reflète la forte génération de cash et la solidité de son bilan", selon les analystes de Deutsche Bank, "Michelin a lancé un programme de rachat d'actions", qui pourrait représenter jusqu'à 1 milliard d'euros sur la période 2024-2026.

TUI apprécié

Le numéro un mondial du tourisme TUI progressait de 0,95% à Londres, après son point financier trimestriel. Il a profité au premier trimestre de son exercice décalé de la reprise toujours vigoureuse de ses réservations grâce à la bonne santé du secteur touristique, avant son possible retour à la Bourse de Francfort.

Le bitcoin autour des 50.000 dollars

Le bitcoin tournait autour des 50'000 dollars mardi (-0,08% à 49'801 dollars vers 11H20 GMT), seuil dépassé lundi pour la première fois depuis novembre 2021.

Parmi les facteurs en faveur de la vedette des monnaies numériques: en avril prochain, un phénomène technique qui se produit seulement tous les quatre ans environ, le "halving", pourrait contribuer à diminuer la quantité de bitcoins en circulation et donc à accroître leur valeur.

Le pétrole montait légèrement, de 0,70% à 82,57 dollars pour le baril de Brent et de 0,74% à 77,49 dollars pour le baril de WTI américain.

Sur le marché des changes, l'euro restait à l'équilibre (+0,06%) face au billet vert, un euro valant 1,0778 dollar.

Du côté des emprunt d'Etats, les taux d'intérêt restaient stables des deux côtés de l'Altantique. Celui des Etats-Unis à échéance dix ans s'établissait à 4,16%.

afp/jh