Le groupe a remanié la direction de sa filiale en Russie et a commencé à pratiquer des remises sur les gros volumes afin d'attirer davantage de commerçants indépendants et de restaurateurs.

Le groupe de Düsseldorf a précisé que le recul des ventes en Russie avait ralenti, évoquant "une amélioration tangible" par rapport au deuxième trimestre dans ce pays où il exploite environ 90 de ses 760 magasins de gros "cash-and-carry".

"Les mesures prises ont commencé à avoir un impact sur les ventes et les bénéfices", a dit le président du directoire Olaf Koch, promettant de continuer à se concentrer sur le redressement des activités en Russie.

Le titre prenait 5,44% à 11,34 euros en Bourse de Francfort, vers 7h25 GMT, signant l'une des plus fortes hausses de l'indice des valeurs européennes Stoxx 600, qui perdait 0,5% au même moment.

Néanmoins, l'Ebit trimestriel généré par les activités en Russie a chuté à 58 millions d'euros, contre 71 millions il y a un an. Le groupe prévoit une forte baisse de l'Ebitda ( bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements) en 2018 par rapport à celui de l'année précédente.

Le bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) du groupe s'est replié à 133 millions d'euros au troisième trimestre, contre 215 millions d'euros un an plus tôt, conforme aux attentes de courtiers et de banques, selon un consensus Reuters.

Les ventes de sa chaîne d'hypermarchés Real ont diminué elles de 7,2% à 1,66 milliard d'euros sur cette période, tandis que la perte d'exploitation s'est creusée à 44 millions d'euros, alourdie par un conflit sur les salaires.

Le distributeur a déclaré que ce dernier affecterait sensiblement les bénéfices de Real au second semestre.

Metro, qui a longtemps été un conglomérat tentaculaire, a passé plusieurs années à se restructurer, cédant certaines de ses activités, comme la chaîne de magasins Kaufhof, pour se concentrer sur son activité de cash-and-carry et sur Real.

En juillet dernier, il a scindé sa division Ceconomy, dédiée aux produits électroniques, et l'a introduite en Bourse, mais l'opération n'a pas encore donné l'impulsion espérée au cours de l'action.

Le bénéfice par action au troisième trimestre a baissé de 23% à 0,16 euro, contre un consensus de 0,13 euro.

Metro a confirmé ses objectifs de bénéfice et de chiffre d'affaires pour l'exercice fiscal 2017/2018.

(Andreas Cremer; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

par Andreas Cremer

Valeurs citées dans l'article : Stoxx Europe 600, Ceconomy, Metro