New York (awp/afp) - Wall Street a démarré la séance en hausse jeudi alors que les inquiétudes sur l'imminence d'une frappe américaine en Syrie se dissipaient après un tweet matinal de Donald Trump.

Vers 14H10 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, gagnait 1,24%, ou 299,08 points, à 24.448,53 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, avançait de 1,07%, soit 75,53 points, à 7.144,56 points.

L'indice élargi S&P 500 progressait de 0,98%, ou 25,95 points, à 2.668,14 points.

La Bourse de New York avait été fragilisée mercredi par des commentaires du président américain sur une action militaire dans le pays après une attaque chimique présumée du régime de Damas, faisant monter les tensions avec Moscou, allié de Bachar el-Assad: le Dow Jones avait perdu 0,90% et le Nasdaq 0,36%.

Le président américain Donald Trump maintenait jeudi le flou sur les menaces de frappes militaires alors qu'il avait tenu la veille des propos plus belliqueux.

"Jamais dit quand une attaque contre la Syrie pourrait avoir lieu. Cela pourrait être très bientôt ou pas si tôt que cela", a écrit le président jeudi dans un tweet matinal.

"La réponse militaire de Donald Trump en Syrie pourrait ne pas être si imminente d'après ses commentaires", ont commenté les analystes de Wells Fargo.

En France, le président Emmanuel Macron a semblé également se donner du temps après avoir évoqué mardi une annonce "dans les prochains jours".

Plus tôt, la Russie, alliée de Damas, a dénoncé un "prétexte" utilisé pour lancer une opération militaire, son ambassadeur au Liban avertissant qu'elle abattrait tout missile lancé contre la Syrie.

- Delta et Blackrock -

La saison des résultats trimestriels des entreprises a été lancée jeudi par le chiffre d'affaires "record" de la compagnie aérienne Delta (+1,61% à 52,30 dollars), et la hausse des bénéfices de Blackrock (+2,92% à 540,64 dollars).

Vendredi, trois grandes banques américaine, JPMorgan Chase (+1,75% à 112,56 dollars), Citigroup (+2,12% à 71,37 dollars) et Wells Fargo (+1,38% à 52,65 dollars) dévoileront les leurs.

Les acteurs de la Bourse étaient par ailleurs dans l'attente jeudi du début de la cotation à Wall Street de la société technologique Zuora, spécialisée notamment dans la facturation.

Parmi les indicateurs du jour, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé un peu moins que ne s'y attendaient les analystes et les prix des produits importés ont stagné en mars. C'est la première fois depuis juillet 2017 que l'indice des prix à l'importation n'a pas augmenté.

Le marché obligataire se tendait un peu: le taux d'emprunt à 10 ans des Etats-Unis progressait à 2,814%, contre 2,781% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,034%, contre 2,995% la veille.

Parmi les autres valeurs du jour, Facebook reculait un peu (-1,08% à 164,52 dollars), après deux auditions de Mark Zuckerberg au Congrès mardi et mercredi qui auront duré dix heures au total et concernaient notamment le scandale Cambridge Analytica.

Durant ces rendez-vous avec des membres du Sénat et de la chambre des Représentants, le PDG a défendu vigoureusement Facebook et a refusé de remettre en cause le modèle économique du réseau social, renvoyant la balle aux parlementaires qui souhaiteraient imposer une forme de régulation du secteur.

General Electric progressait (0,54% à 13,04 dollars) alors que le groupe réfléchirait notamment à une introduction en Bourse pour sa division des transports, d'après le Wall Street Journal.

alb/az