WASHINGTON - L'administration Trump s'apprête à proposer d'imposer des droits de douane de 25% à l'équivalent de 200 milliards de dollars (171 milliards d'euros) de produits chinois importés, et non 10% comme évoqué jusqu'à présent, a-t-on appris cette nuit de source proche du dossier.

Le projet de tarifs douaniers pourrait être rendu public dans la journée.

A Pékin, les autorités chinoises ont prévenu qu'elles riposteraient si les Etats-Unis venaient à prendre de nouvelles mesures nuisant au commerce.

Le gouvernement américain a publié le mois dernier une liste des produits qui vont être assujettis à des tarifs douaniers élevés, dont des centaines de produits alimentaires, ainsi que le tabac, le charbon, les produits chimiques ou encore les composants électroniques. Le délégué américain au Commerce, Robert Lighthizer, avait annoncé à cette occasion que les droits de douane seraient de 10%.

Donald Trump a averti qu'à terme, plus de 500 milliards de dollars (425 milliards d'euros) de produits chinois, soit la quasi-totalité des importations américaines en provenance de Chine, pourraient être taxées.

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WASHINGTON - Donald Trump a estimé aujourd'hui que l'Attorney General (ministre de la Justice) Jeff Sessions devrait "immédiatement" mettre fin à l'enquête fédérale sur une éventuelle collusion entre son équipe de campagne et la Russie lors de l'élection présidentielle de novembre 2016.

Le président républicain, qui dénonce une "chasse aux sorcières", ajoute que l'enquête fédérale que mène le procureur spécial Robert Mueller depuis mai 2017 est une "tache" sur les Etats-Unis.

Après deux tweets attaquant l'enquête, Trump écrit: "C'est une terrible situation et l'Attorney General Jeff Sessions devrait stopper immédiatement cette chasse aux sorcières truquée avant qu'elle continue de souiller davantage notre pays."

"Bob Mueller, poursuit-il, est en plein conflit d'intérêts et ses 17 démocrates en colère qui font son sale boulot sont une honte pour les USA !"

Dans un autre tweet publié une demi-heure plus tard, il affirme que cette "collusion russe avec l'équipe de campagne Trump, l'une des plus efficaces de l'histoire, est une SUPERCHERIE INTÉGRALE ('TOTAL HOAX')" et accuse "les démocrates d'avoir payé pour se procurer le dossier bidon et discrédité qui a servi (...) pour lancer cette chasse aux sorcières. Scandaleux !"

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HARARE - a Zanu-PF, la formation au pouvoir au Zimbabwe, a remporté la majorité des sièges à la chambre basse du parlement lors des élections de lundi, selon les résultats publiés mercredi par la commission électorale (ZEC).

Au vu des derniers résultats disponibles, le parti du président sortant Emmerson Mnangagwa remporte plus des deux tiers des 210 sièges de la Chambre de l'Assemblée, loin devant le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition).

En s'assurant de cette majorité qualifiée, la Zanu-PF est en mesure de modifier la Constitution à sa guise.

Les résultats de l'élection présidentielle, qui avait lieu le même jour, n'ont pas encore été publiés.

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KINSHASA - Le chef de file de l'opposition de la République démocratique du Congo, Jean-Pierre Bemba, a regagné ce matin son pays, où il entend être candidat à l'élection présidentielle.

Des milliers de partisans l'attendaient à l'aéroport N'djili de la capitale, Kinshasa.

Agé de 55 ans, l'ex-chef rebelle puis vice-président de la RDC avait quitté la République démocratique du Congo en 2007 et a passé les dix dernières années en détention à La Haye. Il a été condamné par la Cour pénale internationale (CPI) en juin 2016 à 18 ans de réclusion pour des crimes commis en République centrafricaine en 2002 et 2003 mais a été acquitté en appel.

Bemba entend briguer la présidence, mais la coalition au pouvoir a déclaré vendredi dernier qu'il ne pouvait pas participer à l'élection, prévue en décembre, à cause d'une affaire de subornation de témoins à La Haye.

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BANGUI - Trois journalistes russes ont été tués hier soir en République centrafricaine par des assaillants non identifiés qui ont, selon les autorités locales, tendu une embuscade au véhicule dans lequel ils circulaient.

Le site d'informations en ligne russe Investigation Control Centre (TsUR) a indiqué dans un message publié sur Facebook que les trois journalistes avaient été envoyés en Centrafrique pour enquêter sur les activités du groupe Wagner, une organisation de sécurité privée russe connue pour avoir envoyé des mercenaires combattre en Ukraine et en Syrie pour le compte du Kremlin.

TsUR, qui a publié de nombreuses enquêtes sur la corruption dans l'entourage de Vladimir Poutine, est financé par Mikhaïl Khodorkovski, un ancien magnat du pétrole devenu l'un des plus principaux détracteurs président russe.

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MEXICO - Un Embraer 190 de la compagnie Aeromexico avec 103 personnes à bord s'est écrasé hier peu après le décollage au Mexique, faisant 85 blessés, dont deux dans un état critique, ont annoncé les autorités locales.

Malgré la violence du choc, aucun mort n'est à déplorer, a déclaré un porte-parole de la Protection civile de l'Etat de Durango.

Le vol 2431 devait assurer la liaison entre Durango, dans le nord du pays, et la capitale Mexico.

Selon les premiers éléments de l'enquête, les mauvaises conditions climatiques sont à l'origine de l'accident.

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NEW YORK - Un juge fédéral a ordonné hier la suspension temporaire de la diffusion sur internet des fichiers d'impression de pistolets en 3D après avoir été saisi en urgence par plusieurs Etats qui contestaient un accord conclu entre l'administration Trump et une organisation pro-armes.

Le juge Robert Lasnik du tribunal de Seattle, dans l'Etat de Washington, a estimé dans son injonction que la diffusion en ligne des fichiers permettant d'imprimer des armes en plastique intraçables et indétectables porterait atteinte à la sécurité des Américains.

Les procureurs généraux de huit Etats et du District of Columbia, la capitale américaine, avaient saisi la justice fédérale en accusant le gouvernement d'avoir agi de manière arbitraire en concluant en juin un accord avec le fondateur de l'organisation texane Defense Distributed, Cody Wilson, qui contestait en justice une interdiction de téléchargement émise par l'administration Obama en 2012.

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NEW YORK - Facebook a annoncé hier avoir commencé à supprimer plusieurs dizaines de comptes créés dans le cadre d'une campagne politique coordonnée visant à influencer les résultats des élections de mi-mandat aux Etats-Unis.

Facebook a précisé avoir supprimé 32 pages et comptes ouverts sur le réseau social mais également sur la plateforme Instagram parce qu'ils participaient à "une entreprise coordonnée".

L'un des comptes au moins était suivi par plus de 290.000 abonnés, indique le réseau social, ajoutant que 11.000 dollars avaient été dépensés pour acheter environ 150 publicités.

"Nous sommes dans les toutes premières phases de notre enquête et nous n'avons pas toutes les données, y compris qui est derrière cela", indique Facebook.

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PARIS - Le président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, ne "pense pas" qu'il y aura un remaniement du gouvernement à la rentrée à la suite de l'affaire Benalla et estime que Gérard Collomb a toujours sa place à la tête du ministère de l'Intérieur.

"Un remaniement, non, je ne le pense pas", dit-il dans une interview publiée sur le site internet du Monde. "Quant au ministre de l’Intérieur, il n’est en rien défaillant depuis qu’il est aux manettes", ajoute-t-il.

Gérard Collomb a rejeté sur la hiérarchie policière la responsabilité de l'octroi à Alexandre Benalla, ex-chargé de mission à la présidence mis en examen pour avoir malmené deux jeunes gens, d'une autorisation de se rendre sur le lieu des manifestations du 1er-Mai avec les forces de l'ordre.

Hier, le gouvernement d'Edouard Philippe a aisément surmonté les deux motions de censure déposées par les oppositions de droite et de gauche.

La commission d'enquête du Sénat sur l'affaire Benalla, qui estime que des doutes et des incohérences demeurent sur le rôle de l'ex-chargé de mission de l'Elysée, vient par ailleurs d'annoncer qu'elle poursuivrait ses auditions en septembre.

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PARIS - Les objectifs de déficit public de la France seront tenus malgré le ralentissement de la croissance qui, quoi qu'il arrive, ne sera pas inférieure à 1,8% cette année, a déclaré mercredi le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin.

"Il faut attendre la fin du mois d'août, peut-être même le début du mois de septembre, pour être assuré du changement du taux de croissance (...), qui, quoi qu'il arrive, ne serait par inférieur à 1,8%", a-t-il dit lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé mardi que le gouvernement réviserait à la baisse sa prévision de croissance de l'économie française cette année, qui avait été portée à 2,0% en avril pour tenir compte des chiffres décevant du PIB du deuxième trimestre (+0,2%).

S'agissant du déficit public, Gérald Darmanin a souligné que le gouvernement était "tout à fait dans les cibles que (...) nous nous sommes fixés dans le cadre de la construction budgétaire". La loi de finances 2018 a été bâtie sur un scénario de croissance de 1,7% et le gouvernement table sur un déficit public à 2,3% du PIB cette année comme l'an prochain, après 2,6% en 2017.

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ROME - La France espère un bouclage prochain du rachat de la moitié de STX France par Fincantieri, a déclaré aujourd'hui le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, qui a mis en garde contre toute précipitation dans le projet de rapprochement auquel oeuvrent les groupes français Naval Group et italien Fincantieri.

"Il ne serait pas judicieux" d'évoquer une fusion dès à présent, a-t-il déclaré à des journalistes lors d'un déplacement à Rome, rappelant que ce point ne figurait pas dans l'accord franco-italien conclu fin septembre 2017.

L'accord permettant à Fincantieri de racheter la moitié du capital des chantiers navals STX France prévoyait également l'examen, avant juin 2018, de la possibilité d’un rapprochement entre Naval Group et Fincantieri à l'issue d'une réflexion sur la création d'un champion européen du naval militaire.