Cette demande complique les efforts de M. Musk pour réorganiser l'entreprise déficitaire qu'il a acquise pour 44 milliards de dollars en octobre. Il a supprimé plus de la moitié des 7 500 employés de Twitter, y compris l'ensemble des équipes de confiance et de sécurité dans certains bureaux, tout en cherchant des méthodes moins coûteuses pour surveiller les tweets, selon le rapport.

Ces licenciements massifs ont soulevé des inquiétudes quant à la capacité de Twitter à se conformer à la loi européenne sur les services numériques, qui impose aux plateformes internet de mettre en place des mesures spécifiques pour lutter contre les contenus illégaux, avant que la loi n'entre pleinement en vigueur au début de l'année 2024.

Twitter s'appuie fortement sur l'automatisation pour modérer les contenus, en supprimant certaines vérifications manuelles. Il n'emploie pas de vérificateurs de faits, contrairement à son grand rival Meta Platforms Inc, qui possède Facebook et Instagram, selon le rapport.

Lors d'un appel vidéo en janvier, le chef de l'industrie de l'Union européenne, Thierry Breton, a averti M. Musk qu'il restait "un énorme travail à faire" pour que Twitter applique des politiques d'utilisation transparentes, renforce considérablement la modération des contenus et protège la liberté d'expression.