VERS UN "ACTE 8" DES GILETS JAUNES QUI REFUSENT LE DÉBAT

PARIS - Plusieurs figures des "Gilets jaunes" appellent à une nouvelle mobilisation ce samedi à Paris et en province, dénonçant une répression des pouvoirs publics et refusant les "mesurettes" présentées selon eux par Emmanuel Macron, auquel ils demandent d'être reçus à l'Elysée.

Dans une lettre ouverte au président de la République publiée sur Facebook, le collectif "La France en colère" refuse également le grand débat national proposé par l'exécutif pour désamorcer la contestation.

Le chef de l'Etat, qui a réuni ses ministres à l'Elysée pour le premier conseil des ministres de l'année, promet de son côté d'aller "plus loin, plus fort, plus radicalement", a déclaré le porte-parole du gouvernement.

"Nous avons apporté des réponses concrètes aux demandes premières et légitimes portées par le mouvement dit des 'Gilets jaunes' notamment sur le pouvoir d'achat", a dit Benjamin Griveaux. "Depuis ces annonces, le mouvement (...) est devenu le fait d'agitateurs qui veulent l'insurrection et au fond renverser le gouvernement", a-t-il estimé.

LES SOCIÉTÉS D'AUTOROUTES PRIÉES DE TENIR COMPTE DU POUVOIR D'ACHAT

PARIS - La ministre française des Transports a exhorté vendredi les sociétés d'autoroutes, dont les tarifs aux péages sont appelés à augmenter, à faire des propositions qui tiennent compte de "l'attente forte" des Français en matière de pouvoir d'achat.

Elisabeth Borne a fait passer ce message lors d'une rencontre avec les représentants des entreprises concernées, priées de ne pas envoyer un signal négatif au moment où l'exécutif tente d'éteindre la fronde des "Gilets jaunes".

Elle les a appelés "à entendre l’attente forte qui s’exprime en faveur du pouvoir d’achat et à faire des propositions à la hauteur dans le cadre de leurs politiques tarifaire et commerciale", peut-on lire dans un communiqué de son ministère. Aucun chiffre n'est pour l'heure mentionné.

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ECHEC D'UNE RÉUNION À WASHINGTON POUR SORTIR DU "SHUTDOWN"

WASHINGTON - Aucun signe de progrès n'a émergé vendredi d'une réunion organisée à la Maison blanche pour tenter de trouver une issue au blocage partiel des administrations fédérales aux Etats-Unis en vigueur depuis 14 jours.

Une nouvelle tentative de conciliation avec des responsables de la Maison blanche et du Sénat est prévue samedi à 11 heures locales (16h00 GMT).

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a évoqué une "longue conversation par moments houleuse" avec le président américain, qui a au contraire parlé d'une réunion "très productive".

"Nous avons dit au président qu'il fallait rouvrir le gouvernement", a déclaré le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer. "Il a résisté. Il a même dit qu'il maintiendrait la fermeture du gouvernement pendant une très longue période, des mois voire des années."

"Absolument, j'ai dit ça. Je ne pense pas que cela se produira mais j'y suis préparé", a confirmé par la suite Donald Trump. "J'espère que cela ne se prolongera même pas au-delà de quelques jours. Cela pourrait rouvrir très vite."

Le président américain a également menacé d'invoquer une urgence nationale pour construire un mur à la frontière avec le Mexique sans l'aval du Congrès, ce qui pourrait se heurter à des recours en justice, car seuls les parlementaires sont habilités à financer le gouvernement fédéral selon la Constitution.

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LES DONNÉES DE POLITICIENS ALLEMANDS DIFFUSÉES SUR INTERNET

BERLIN - Les données personnelles de plusieurs centaines de personnalités et de responsables politiques allemands ont été publiées sur internet, ce qui a tout l'air d'une des plus importantes cyberattaques dans un pays qui est d'ores et déjà la cible privilégiée des hackers.

La chancelière Angela Merkel elle-même a été touchée, mais d'après un premier examen, aucune donnée sensible de la chancellerie fédérale n'a été mise en ligne, a déclaré Martina Fietz, porte-parole du gouvernement.

Le ministère de l'Intérieur a dit ignorer si l'incident relevait bel et bien d'une cyberattaque ou procédait plutôt d'une fuite.

Les autorités allemandes, rapporte le journal Bild, ont demandé à l'agence américaine NSA (National Security Agency) de leur prêter main-forte pour déterminer l'origine de ces publications.

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LA FRANCE RENFORCE LA LUTTE CONTRE LES TRAVERSÉES ILLÉGALES DE LA MANCHE

PARIS - Le gouvernement français a annoncé vendredi le renforcement de la surveillance des plages et ports du Pas-de-Calais pour lutter contre la multiplication des traversées illégales de migrants dans la Manche, de plus en plus fréquentes récemment.

Le plan d'action dévoilé par le ministère de l'Intérieur Christophe Castaner repose sur un renforcement de la coordination entre les services engagés à terre et en mer ainsi que de la surveillance et de la sécurisation des ports de Boulogne-sur-Mer et de Calais (Pas-de-Calais), des plages et des lieux potentiels de mise à l’eau en dehors des ports.

En 2018, 71 tentatives de traversées irrégulières d’embarcations ont été recensées, contre 12 en 2017, dont 14 pour les 10 premiers mois de l’année, et 57 pour les seuls mois de novembre et décembre.

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RDC-LA COMMISSION ÉLECTORALE DÉNONCE L'ATTITUDE DE L'EGLISE

KINSHASA - La commission électorale de République démocratique du Congo a accusé vendredi l'Eglise catholique de "préparer une insurrection" dans le pays en disant connaître le vainqueur de l'élection présidentielle du 30 décembre.

La mission d'observation électorale de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), qui a déployé plus de 40.000 observateurs pour surveiller le scrutin, a dit jeudi que les résultats en sa possession consacraient "le choix d'un candidat comme président" et appelé le gouvernement à "publier les résultats dans le respect de la vérité et de la justice".

Cette annonce, a estimé le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) Corneille Nangaa dans une lettre au président de la Cenco Marcel Utembi, est de nature à "laver le cerveau de la population tout en préparant une insurrection".

La Ceni devait diffuser ce dimanche des résultats provisoires, mais a annoncé qu'elle ne pourrait peut-être pas tenir les délais en invoquant des retards dans la compilation des procès-verbaux des bureaux de vote.

Craignant des violences en RDC, les Etats-Unis ont déployé 80 militaires au Gabon pour maintenir la sécurité dans le pays. Ces soldats resteront dans la région jusqu'à ce que la situation en RDC ne nécessite plus leur présence, a indiqué Donald Trump dans une lettre adressée à des dirigeants du Congrès.