Ces dernières semaines, les discussions entre les trois constructeurs se sont intensifiées, sous la houlette de Ferdinand Piech, le président du conseil de surveillance de VW et de MAN, lequel cherche à bâtir un empire mondial de l'automobile.

"Volkswagen, MAN et Scania conviennent qu'une coopération plus étroite entre les sociétés est dans l'intérêt de tous les partenaires", a déclaré Martin Winterkorn, qui est par ailleurs président du conseil de surveillance de MAN, au cours de l'assemblée générale annuelle du groupe suédois jeudi.

"Des opportunités concrètes en vue d'une coopération sont désormais examinées de près et serons mises en oeuvre conjointement" a-t-il ajouté.

Mais Martin Winterkorn a souligné que Scania, l'un des groupes les plus rentables de l'industrie automobile, resterait indépendant et conserverait son siège à Sodertalje, au sud de Stockholm. "Scania restera aussi une société cotée en Bourse" a-t-il ajouté.

Les relations entre Scania et MAN se sont refroidies depuis l'échec d'une tentative de reprise hostile du groupe suédois par son concurrent allemand en 2006, aboutissant à une participation de 17,4% de MAN dans Scania.

VW, qui détient 71% des droits de vote de Scania et près de 30% de ceux de MAN, a clairement fait savoir qu'il souhaitait resserrer les liens avec les deux groupes pour devenir plus compétitif face aux leaders du marché Daimler et Volvo.

Niklas Pollard et Johan Ahlander, Catherine Monin pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat