Berlin (awp/afp) - Le groupe automobile allemand Daimler a fait état jeudi d'un bénéfice opérationnel de 5,2 milliards d'euros (5,6 milliards de francs suisses) au deuxième trimestre, grâce à des plans d'économies et à une reprise d'activité post-pandémie, malgré les pénuries de semi-conducteurs qui plombent ses résultats.

"Nous continuons à réaliser de solides performances financières (...), malgré la faible disponibilité des semi-conducteurs, qui a eu un impact sur notre production au deuxième trimestre", a indiqué le groupe dans un communiqué de résultats préliminaires.

Le constructeur a dégagé un bénéfice opérationnel de quelque 5,2 milliards d'euros et un flux net de trésorerie d'environ 2,6 milliards d'euros pour ses activités industrielles, a-t-il détaillé.

A la même période, en 2020, le groupe, qui détient la marque Mercedes, avait subi une perte opérationnelle de 1,7 million d'euros en raison de la pandémie de coronavirus.

Au deuxième trimestre 2019, avant la crise sanitaire, le groupe avait aussi connu une perte, de 1,6 milliard d'euros, à cause des charges exceptionnelles liées au "dieselgate".

Comme l'ensemble du secteur, l'entreprise a bénéficié, au début de l'année, du redémarrage de l'économie mondiale, grâce à une accalmie sur le plan de la pandémie de coronavirus, notamment aux Etats-Unis et en Chine, puis en Europe.

Arrêt de la production

Mais depuis plusieurs semaines, il fait face, à l'instar de ses concurrents, à des pénuries de composants électroniques, particulièrement de puces, qui l'empêchent d'honorer de nombreuses commandes.

Le constructeur a ainsi dû mettre à l'arrêt cette semaine, pour 15 jours, la production dans son usine historique de Sindelfingen (sud de l'Allemagne).

La pandémie de coronavirus a en effet bouleversé les chaînes d'approvisionnement mondiales, conduisant à des goulets d'étranglement sur les marchés de composants, bois, plastiques, et acier, ce qui plombe de nombreuses industries.

Le groupe a toutefois bénéficié de la "poursuite de sa discipline en termes de coûts", qui lui permet de limiter l'impact de ces pénuries sur son résultat.

"La clé de notre succès réside dans notre offre solide de véhicules (...) de plus en plus électriques, combinée à notre souci constant d'une croissance rentable et d'un contrôle rigoureux des coûts", a indiqué le PDG du groupe Ola Källenius, dans un communiqué.

Daimler a annoncé fin 2019 un programme d'économies assorti d'au moins 10.000 suppressions d'emplois pour réagir à la coûteuse transition vers la voiture électrique et autonome.

Face à la pandémie, le constructeur a ajouté en octobre 2020 qu'il comptait réduire de 20% ses coûts d'ici 2025, entraînant des suppressions de postes supplémentaires.

afp/ck