New York (awp/afp) - Wall Street hésitait peu après l'ouverture lundi, circonspecte face aux premiers pas du nouveau président américain Donald Trump, tandis que la saison des résultats se poursuivait: le Dow Jones reculait de 0,18% et le Nasdaq avançait de 0,11%.

Vers 15H15 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 36,04 points à 19.791,21 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 6,04 points à 5.549,30 points. L'indice élargi S&P 500 concédait 4,90 points, soit 0,22%, à 2.266,41 points.

Vendredi, la Bourse de New York avait légèrement progressé à l'issue d'une séance marquée par l'investiture de Donald Trump à la Maison-Blanche, alors que l'actualité économique était réduite: le Dow Jones avait gagné 0,48% et le Nasdaq 0,28%.

Les "inquiétudes sur ses intentions concernant le commerce international" pèsent sur le climat des marchés, relèvent les courtiers de Charles Schwab dans une note.

Donald Trump devait signer lundi matin un décret signifiant la fin de la participation des Etats-Unis au traité de libre-échange transpacifique (TPP), selon la chaîne d'informations CNN, et il a affirmé dimanche qu'il allait rapidement commencer à renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena) avec les dirigeants du Canada et du Mexique.

Ces mesures ne sont guère de nature à séduire Wall Street, traditionnellement favorable au libre-échange.

"Il est difficile pour le moment de croire sur parole le fait que le nouveau protectionnisme prôné par Trump peut injecter suffisamment de dynamisme dans l'économie américaine, alors même que les inquiétudes sur ses conséquences potentiellement importantes au niveau mondial persistent", estiment les analystes de Daiwa Capital Markets dans une note.

Surtout cette perspective éclipsait en partie les mesures de relance des dépenses d'infrastructure, de baisses d'impôts et de dérégulation promises par Donald Trump et qui avaient fait bondir Wall Street après son élection.

A ce sujet, Donald Trump a rappelé lundi qu'il voulait réduire de 75% la réglementation pesant sur les entreprises.

"Tout cela faisait partie de promesses de M. Trump, faites au cours de la campagne", rappelle Patrick O'Hare de Briefing dans une note, estimant que chaque changement de pouvoir crée des incertitudes peu favorables aux marchés.

- Qualcomm décroche -

La journée étant dépourvue d'indicateur économique américain notable, les investisseurs se tournaient vers les résultats d'entreprises, dont les publications vont s'accélérer a cette semaine.

"Pour l'instant, la saison des résultats pour le 4e trimestre a été légèrement meilleure qu'attendu", a estimé Patrick O'Hare de Briefing.

Parmi les entreprises ayant publié leurs chiffres lundi, McDonald's reculait de 0,85% à 121,22 dollars. Les revenus du géant du fast food sont supérieurs aux attentes mais la fréquentation des restaurants est en baisse aux Etats-Unis.

Le groupe américain de services pétroliers Halliburton a subi de lourdes pertes trimestrielle et annuelle mais son bénéfice par action, la référence aux Etats-Unis, s'est révélé un peu meilleur que prévu au 4e trimestre. Son titre perdait 3,63% à 54,40 dollars.

Déjà épinglé pour des abus de position dominante par les autorités de plusieurs pays, le fournisseur américain de semi-conducteurs Qualcomm est désormais aussi poursuivi en justice par un gros client, le groupe informatique Apple (+0,35% à 120,42 dollars) et décrochait de 12,85% à 54,80 dollars.

Le marché obligataire montait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans s'affichant à 2,432%, contre 2,464% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,016%, contre 3,046% précédemment.

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