Les principaux créanciers de Belvédère se prononceront les 18 et 19 septembre prochains sur le plan de restructuration de la dette obligataire à taux variable, dont le montant est estimé à 441 millions d'euros. Dans cette attente, la Bourse joue la prudence. En chute de plus de 18% à sa reprise de cotation (interrompue le 13 août dernier à l'annonce des négociations), le titre s'est rapidement repris pour terminer tout de même sur une perte de 1,39% à 47,59 euros.

Les analystes ont globalement salué la volonté de la direction de sauver une entreprise lestée d'une dette de plus 600 millions d'euros et placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Dijon depuis mars dernier.

Après quatre ans de conflit entre le groupe de spiritueux et ses créanciers, Krysztof Trylinski, l'actuel président depuis octobre 2011 est parvenu, avec l'aide de l'administrateur judiciaire Frédéric Abitbol, à élaborer un plan enfin susceptible d'emporter l'adhésion de la majorité des détenteurs des obligations à taux variables (64%) représentés par la banque américaine Bank of New York Mellon.

Deux scénarios sont envisagés. Dans la première hypothèse, le groupe vend un ou plusieurs actifs (tels que la vodka Sobieski, ou la marque Marie Brizard) pour au moins de 310 millions d'euros d'ici au 30 mars, date à laquelle un plan de continuation devra être adopté par le tribunal. Le solde de la dette sera converti en capital.

Seconde hypothèse : si aucun actif n'a trouvé preneur, 100% de la créance obligataire est convertie en capital. Les créanciers récupéreraient alors 87% du capital, A terme, les actionnaires actuels seraient alors considérablement dilués.