par Swati Pandey

PERTH, 5 avril (Reuters) - Un mois après la disparition du vol MH370 des Malaysia Airlines, des moyens sans précédent ont été déployés samedi dans l'océan Indien pour le localiser avant que les boîtes noires ne cessent d'émettre.

Dix avions militaires, trois appareils civils et 11 bateaux doivent passer au crible une zone 217.000 km2 située à 1.700 km au nord-ouest de Perth, en Australie, où le Boeing 777 se serait abîmé le 8 mars avec 239 personnes à bord, dont 153 Chinois et quatre Français.

Le temps presse puisque le système de localisation des boîtes noires est alimenté par des batteries dont la durée de vie est d'environ un mois.

"Si nous n'avons rien trouvé dans six semaines, nous continuerons parce qu'il y a beaucoup de choses qui flottent dans l'avion", a toutefois déclaré Angus Houston, directeur de l'agence australienne chargée de la coordination des recherches.

"Je crois qu'on finira par trouver quelque chose qui nous permettra de réduire la zone de recherches", a-t-il ajouté.

Cela fera 30 jours lundi que l'avion a disparu des radars de l'aviation civile, une heure après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin.

Le Boeing a ensuite été brièvement repéré par un radar militaire de l'autre côté de la Malaisie, loin de son plan de vol, et l'analyse de données automatiquement échangées avec un satellite a conduit les enquêteurs à conclure que l'avion s'était abîmé au large de l'Australie plusieurs heures plus tard.

L'un des navires de recherche est équipé d'un détecteur de boîtes noires de la marine américaine appelé Towed Pinger Locator. Il sera secondé par le HMS Echo, un bateau britannique de recherches hydrographiques. La Grande-Bretagne a également dépêché le sous-marin HMS Tireless et une frégate malaisienne est attendue dans le secteur.

Certains experts doutent de l'utilité du détecteur de boîtes noires tant que les enquêteurs n'auront pas une idée plus précise du lieu de l'accident.

"Je n'appellerais pas cela une zone (...) Chaque passage prend deux jours, c'est donc une recherche de longue haleine", a commenté le capitaine Mark Matthews, interrogé par Reuters. (Avec Niluksi Koswanage, Jean-Philippe Lefief pour le service français)