Paris (awp/afp) - Air France-KLM a annoncé mercredi qu'il ne déposerait pas d'offre pour une partie du capital de la compagnie aérienne italienne ITA Airways.

Le groupe franco-néerlandais, membre d'un consortium retenu par le précédent gouvernement italien dans le cadre de la privatisation du transporteur, "n'entendait participer au processus qu'en qualité de partenaire commercial potentiel", a-t-il expliqué à l'AFP.

De même source, "Air France-KLM a informé le gouvernement italien que le groupe ne déposera pas d'offre pour l'acquisition d'une part du capital d'ITA".

En effet, le décret pris par la présidente du Conseil Giorgia Meloni "requiert de la part des compagnies participant à cet appel d'offres d'acquérir la majorité des actions ITA rendues disponibles à chaque étape de la privatisation et, à terme, de détenir la majorité du capital d'ITA à la date de la sortie totale du gouvernement italien de ce capital", a détaillé le groupe.

Air France-KLM avait été retenu par le précédent gouvernement italien de Mario Draghi en tant que membre d'un consortium incluant Delta Air Lines et Certares, en vue de l'ouverture de négociations exclusives.

Mais devant l'absence de progrès dans les discussions, le nouveau ministre de l'Economie Giancarlo Giorgetti a annoncé en octobre sa décision de ne pas renouveler cette période d'exclusivité.

Air France-KLM "continuera à suivre avec attention le processus de privatisation et réaffirme son fort intérêt pour le maintien de relations commerciales avec ITA, membre de l'alliance Skyteam", a-t-il conclu.

Début janvier, un nouveau décret sur la privatisation d'ITA Airways, qui semblait taillé sur mesure pour une entrée à son capital de Lufthansa, a été publié au Journal officiel italien, ouvrant la voie à la remise des offres.

Il prévoit une cession "en plusieurs étapes" passant par une phase initiale d'augmentation de capital réservée à l'acquéreur qui devrait dans un premier temps racheter une part minoritaire.

Ultérieurement, le prétendant, qui doit être nécessairement une compagnie aérienne, pourra acquérir la majorité du capital d'ITA Airways, née des cendres d'Alitalia.

Le géant aérien allemand Lufthansa, considéré comme grand favori dans la course au rachat d'ITA, pourrait ainsi suivre la voie déjà empruntée pour sa montée au capital de Brussels Airlines, acquise en deux étapes, en 2009 et 2016.

afp/rp