Londres (awp/afp) - Le fabricant informatique à bas prix Rapsberry Pi s'envolait à la bourse de Londres mardi pour son entrée sur le London Stock Exchange, un accueil enthousiaste des investisseurs qui contraste avec une récente série de départs d'entreprises phares pour d'autres places financières, principalement Wall Street.

Le titre prenait près de 33% à 372 pence vers 10H40 GMT, comparé à son prix d'introduction de 280 pence.

L'opération valorise Rapsberry Pi à 541,6 millions de livres, d'après un communiqué de l'entreprise. La levée de fonds, de 166 millions de livres, pourrait atteindre quasi 179 millions de livres en cas d'exercice d'options de sur-allocation.

"La qualité des interactions pendant le processus de promotion a sous-tendu notre conviction que Londres présente des investisseurs d'un calibre et d'une sophistication nécessaires pour soutenir la croissance de sociétés technologiques ambitieuses comme Raspberry Pi", s'est félicité Eben Upton, directeur général de l'entreprise dans un communiqué.

Raspberry Pi a été fondé par l'informaticien Eben Upton en 2008. Il a depuis vendu des dizaines de millions d'ordinateurs à travers le monde.

Cette introduction boursière est une rare victoire pour le London Stock Exchange confronté à une multitude de départs et à des rumeurs d'autres qui pourraient venir, comme celles cette semaine autour de la société de location de matériel Asthead.

Le groupe de paris en ligne Flutter s'est récemment exilé à New York tandis que le géant allemand du tourisme Tui a rapatrié sa cotation à Francfort, après avoir été essentiellement coté à Londres pendant dix ans. Le fabricant de microprocesseurs Arm a pour sa part choisi Wall Street pour son retour en bourse.

Pour Kathleen Brooks, analyste chez XTB, le bon accueil à l'action de Rapsberry Pi montre "qu'il y a de la vie à la bourse de Londres" et que les fondateurs et administrateurs de l'entreprise devraient dégager "des retombées décentes de l'opération".

Cette entrée en bourse est toutefois modeste par rapport à celle que représenterait l'arrivée du géant de la mode éphémère Shein.

Ce dernier envisage désormais une cotation à Londres après avoir écarté l'option de Wall Street en raison de tensions géopolitiques entre Washington et Pékin.

Une telle opération qui pourrait représenter 60 milliards d'euros aiderait à redorer le blason de la City.

afp/jh