Londres (awp/afp) - Le géant britannique des télécoms BT a fait état jeudi d'un effritement de ses bénéfices et revenus au deuxième trimestre, à cause d'une mauvaise performance de ses services aux entreprises en pleine restructuration.

Entre le 1er juillet et le 30 septembre, qui correspond au deuxième trimestre de son exercice comptable 2017/18, le groupe a dégagé un bénéfice avant impôt de 666 millions de livres (760 millions d'euros), en légère baisse de 1% sur un an.

Son bénéfice brut d'exploitation (Ebitda), hors éléments exceptionnels, a diminué de 4% à 1,811 milliard de livres et son chiffre d'affaires en données publiées de 1% à 5,949 milliards de livres (6,8 milliards d'euros).

Le groupe a évoqué "les difficultés des activités envers les entreprises, partiellement compensées par la performance vigoureuse d'EE", l'opérateur mobile britannique qu'il a racheté au français Orange et à l'allemand Deutsche Telekom pour 12,5 milliards de livres (14,3 milliards d'euros).

L'activité de services aux entreprises mondiales a subi l'impact de moindres ventes au Royaume-Uni, où le groupe a décidé de prioriser les contrats à haut rendement. De grandes sociétés américaines auparavant clientes ont en outre décidé d'assurer la gestion de leur service télécoms en interne et un important contrat au Brésil est arrivé à échéance.

Cette activité est le principal objet du vaste plan de réduction de 4.000 emplois dans le monde annoncé en mai. Parmi ceux-ci, 1.500 ont déjà été supprimés, notamment dans des postes d'encadrement et administratif. Quelque 1.500 de plus seront concernés au deuxième semestre 2017/18 et le dernier millier devrait disparaître l'an prochain, a précisé le groupe.

BT a chiffré à 300 millions de livres le coût de cette restructuration, mais souligné qu'elle lui permettrait d'économiser 300 millions de livres par an une fois bouclé.

Parmi les autres raisons de sa performance trimestrielle mitigée, le groupe a mis en avant le coût croissant des droits sportifs, notamment la diffusion de programmes de football au Royaume-Uni.

Il a aussi évoqué le coût de son système de retraite, dont le déficit atteignait 7,7 milliards de livres net d'impôt au 30 septembre, et ses efforts pour transférer dans une entreprise distincte sa filiale dédiée aux infrastructures de réseau au Royaume-Uni, Openreach, afin de répondre aux plaintes de ses concurrents qui l'accusent de position dominante.

Le groupe a maintenu ses prévisions annuelles, avec notamment une très légère baisse attendue de son Ebitda ajusté, qui pourrait être compris entre 7,5 et 7,6 milliards de livres.

Les investisseurs accueillaient mal ces résultats et faisaient perdre 2,61% à l'action BT à la Bourse de Londres, à 253,70 pence, vers 10H15 GMT.

afp/rp