En France, les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 12 % en octobre par rapport à l'année précédente, ce qui en fait, avec l'énergie, l'un des principaux facteurs de l'inflation globale record dans la deuxième économie de la zone euro.

LDC a obtenu des supermarchés des augmentations de prix totalisant 35 % au cours des 18 derniers mois, ce qui devrait couvrir les coûts supplémentaires engendrés par une hausse des prix des céréales utilisées dans l'alimentation des volailles, a déclaré Philippe Gelin, directeur général, lors de la présentation des résultats du premier semestre.

Ces hausses de prix ont permis d'augmenter les ventes du groupe de 14 %, même si les volumes ont diminué en raison de la crise de la grippe aviaire en France, et de maintenir la marge d'exploitation de LDC à un niveau stable, a indiqué le groupe.

Alors que les marchés céréaliers se détendent, LDC s'est efforcé d'absorber une hausse des coûts de l'énergie après avoir négocié des prix de l'électricité pour 2023 plus de trois fois supérieurs à ceux payés cette année, a déclaré M. Gelin.

En tenant compte de l'impact des coûts de l'énergie sur les fournisseurs des agriculteurs et d'autres facteurs d'inflation comme l'emballage, LDC s'attendait à faire face à une charge supplémentaire de 260 millions d'euros (269,46 millions de dollars), qui pourrait être couverte par une augmentation d'environ 10 % de ses prix de la volaille, a-t-il dit.

La volaille reste la catégorie de viande la moins chère dans les magasins français, car d'autres secteurs de l'élevage ont également connu une forte inflation, mais LDC a réagi aux pressions inflationnistes sur les ménages en lançant une gamme budgétaire en septembre, a-t-il déclaré.

La crise de la grippe aviaire de cette année ne devrait pas perturber l'offre de volaille de LDC pour les fêtes de fin d'année, après avoir déplacé la production loin des zones les plus touchées en France et parce qu'une nouvelle vague de foyers était plus limitée, a ajouté M. Gelin.

Les producteurs de foie gras, particulièrement touchés par les pertes subies par les troupeaux de canards au cours de l'épidémie, ont prévenu que la spécialité de pâté serait plus rare et plus chère cette année.

(1 dollar = 0,9649 euro)