par Nadia Damouni et Jennifer Saba

La vente se ferait pour 600 à 700 millions d'euros, indique-t-on, confirmant une information donnée par le quotidien Le Figaro.

"C'est une course à deux chevaux et on est relativement proche de la fin de la course", explique-t-on.

Le groupe a confirmé début décembre avoir engagé des discussions en vue d'une cession de sa branche magazines internationaux.

Lagardère est le premier éditeur mondial de presse magazine grand public avec 212 titres dans 45 pays, dont 42 éditions internationales du féminin Elle.

Depuis 2007, il a engagé un recentrage sur ses actifs stratégiques, en cédant notamment sa division de presse quotidienne régionale.

Mardi dans la matinée, un porte-parole du groupe interrogé sur l'article du Figaro avait répondu que ces informations étaient "sans fondement".

"Le processus continue mais n'en est pas du tout au stade mentionné", avait-il indiqué.

L'action Lagardère a fini en hausse de 4,9% à 30,8350 dollars à la Bourse de Paris.

Le groupe Hearst, non coté, publie notamment les magazines Cosmopolitan et Esquire. "Nous discutons en permanence avec d'autres sociétés sur des opportunités, mais nous avons pour politique de ne pas commenter les spéculations", a déclaré un porte-parole de Hearst.

Bauer s'est refusé à tout commentaire.

Lagardère serait conseillé par JPMorgan et Rothschild.

Selon les analystes de Natixis, le niveau de prix évoqué serait "une très bonne nouvelle pour le titre Lagardère".

"Au final, si elle se confirme, cette cession, conjuguée à l'IPO de Canal+ France mi-2011 (...) devrait permettre au groupe d'afficher un profil de rentabilité radicalement différent" avec la sortie des pertes de l'international, soulignent-ils dans une note.

"Il pourrait ainsi se recentrer sur ses activités de presse françaises, qui sont actuellement les plus rentables (8-10% de marge opérationnelle selon les années)", ajoutent-ils.

Selon eux, si l'opération se réalisait, Lagardère afficherait une situation de dette nette nulle fin 2011.

Benjamin Mallet, Blaise Robinson et Danielle Rouquié pour le service français