Lafarge a signé mercredi l'une des plus fortes baisses du CAC 40, en repli de 1,1% à 37,015 euros en réaction à la publication de son concurrent suisse Holcim. Le deuxième cimentier mondial ne s'est montré, en effet, guère optimiste sur le marché européen dans les mois à venir. Il anticipe désormais un repli du marché, surtout dans le sud de la région, où la virulence de la crise de la dette a contraint les gouvernements à mettre en oeuvre des plans d'austérité.

En outre, le groupe a précisé qu'il procéderait à des hausses de prix et des réductions de coûts pour parvenir à atteindre ses objectifs financiers pour compenser la hausse du coût des matières premières, tels que l'électricité, le charbon ou encore le pétrole.

Toutefois, Holcim a publié un bénéfice net de 379 millions de francs suisses (314 millions d'euros environ), en hausse de 9,2% au deuxième trimestre, supérieur aux attentes du consensus qui attendait 377 millions de francs suisses. Le chiffre d'affaires du deuxième cimentier mondial, concurrent direct de Lafarge, s'est établi à 5,6 milliards de francs suisses sur la période.

A propos de ses perspectives, le groupe prévoit un résultat opérationnel en hausse, d'au moins 1,5 milliard de francs suisses (1,25 milliard d'euros) d'ici la fin de 2014, dont au moins 150 millions cette année.

Parallèlement, Holcim a indiqué que la demande pour les matériaux de construction allait progresser en Asie, en Amérique latine et en Russie.