New York (awp/afp) - Wall Street reculait légèrement à l'ouverture jeudi, continuant à évaluer l'ébauche de réforme fiscale présentée la veille par les Républicains en attendant de nouvelles interventions de banquiers centraux: le Dow Jones cédait 0,07% et le Nasdaq 0,25%.

Vers 14H20 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 14,89 points, à 22.325,82 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 15,90 points, à 6.437,36 points.

L'indice élargi S&P 500 reculait de 0,08%, ou 2,06 points, à 2.504,98 points.

Mercredi, Wall Street avait terminé en nette hausse après la présentation de la réforme des impôts promise par Donald Trump: le Dow Jones avait gagné 0,25% et le Nasdaq 1,15%.

Après ce rebond, les indices se replient alors que "le marché peine à évaluer les conséquences de l'anticipation croissante d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt et poursuit son examen des détails du projet de réforme des impôts" présenté mercredi, avancent les analyste de Charles Schwab.

Mettant en avant une forte réduction de l'impôt sur les sociétés, qui passerait de 35% à 20%, Donald Trump a défendu un projet "pro-croissance, pro-emplois, pro-familles, pro-Américain".

Mais "il faut encore beaucoup de discussions avant que ce projet ne devienne un vrai texte et de nombreuses incertitudes perdurent sur la capacité du Congrès à se mettre d'accord", a mis en avant Patrick O'Hare de Briefing.

L'enthousiasme du marché pour cette réforme s'est rapidement dissipé selon lui car de nombreux points avaient déjà été évoqués dans la presse et car "il n'y a pas de détail sur son financement autre que l'espoir de voir la croissance s'accélérer".

Alors que le marché est toujours à l'affût de précisions sur les intentions de la banque centrale américaine, les investisseurs surveillaient une intervention de son vice-président Stanley Fischer, "fin connaisseur de la régulation bancaire, qui a décidé de démissionner du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) à l'issue de la réunion d'octobre", a souligné Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

- BlackBerry bondit -

Les indicateurs du jour étaient de bonne tenue.

La croissance de l'économie américaine a été légèrement révisée en hausse au deuxième trimestre, à 3,1%, selon la troisième estimation du ministère du Commerce.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont, elles, augmenté un peu moins que prévu, selon le département du Travail. Mais ces chiffres ont été affectés par l'impact des ouragans.

Le marché obligataire reculait: le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans progressait à 2,326% contre 2,311% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,884% contre 2,863% à la précédente clôture.

Sur le front des valeurs, le groupe pétrolier Chevron montait de 0,32% à 117,83 dollars après avoir officialisé l'arrivée à sa tête de Michael Wirth, qui deviendra PDG le 1er février à la place de John Watson.

Le fabricant de céréales Kellogg a de son côté indiqué que Steven Cahillane remplacera l'actuel PDG John Bryant le 2 octobre. Son titre cédait 0,93% à 62,45 dollars.

La société de conseil Accenture cédait 0,50% à 135,96 dollars malgré des résultats trimestriels supérieurs aux attentes.

L'action du groupe canadien BlackBerry, qui a profité au deuxième trimestre de son exercice décalé de la nette hausse des ventes de logiciels et de services aux entreprises, bondissait de 15,33% à 10,65 dollars à New York.

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