par Silke Koltrowitz

Les marchés saluent la transaction, faisant grimper l'action de 2,24% à 40,08 francs vers 08h00 GMT. L'indice suisse des valeurs vedettes progresse de 0,17%.

La filiale suisse du groupe néerlandais avec ses 310 collaborateurs sera intégrée à la banque helvétique, ce qui créera des synergies d'environ 35 millions de francs par année avant impôts, estime la banque.

Les coûts d'intégration devraient s'élever à environ 65 millions de francs, dont les deux tiers seront comptabilisés en 2010, précise Julius Baer dans un communiqué. L'impact sur le bénéfice par action devrait être nul en 2010, mais positif dès 2011.

Avec cette acquisition, Julius Baer revendique des actifs sous gestion supérieurs à 160 milliards de francs suisses, ING Bank apportant 15 milliards de francs d'actifs.

"Cette transaction était dans l'air, elle fait sens d'un point de vue stratégique", estime un analyste de la Banque cantonale de Zurich (BCZ). "Julius Baer paie 3% des actifs, c'est relativement attractif."

Même son de cloche chez Tobias Bruetsch à la banque Vontobel qui salue la transaction "parce qu'elle étend la base de fortune de Julius Baer".

"La transaction devrait renforcer la position du groupe en Suisse et continuer à établir Baer en tant qu'acteur sérieux dans le domaine de la banque privée", commentent les analystes de la banque Wegelin dans leur BrunCH.

"Le prix d'achat sera entièrement financé par l'excédent de capital existant, laissant Julius Baer avec un ratio BRI de niveau 1 pro forma d'environ 16%, toujours bien au-dessus de sa cible de 12%", précise l'établissement.

La transaction devrait être conclue dans le courant du premier trimestre 2010, sous réserve de l'aval des autorités.

Silke Koltrowitz, édité par Danielle Rouquié