ExterionMedia, concurrent de JCDecaux pour l'attribution du mobilier urbain d'information (MUI) de Paris, a répondu au spécialiste de l'affichage qui, vendredi, dénonçait dans une lettre adressée aux Conseillers de Paris les "allégations douteuses" et les "contre-vérités" répandues par son rival.

"ExterionMedia rappelle qu'elle se contente simplement et légitimement d'émettre des doutes sur la légalité d'un contrat transitoire que la Ville de Paris s'apprête à signer au bénéfice de la seule société JCDecaux, sans mise en concurrence préalable et que, contrairement à ce que soutient cette dernière, elle ne s'arroge pas le pouvoir de statuer sur la légalité d'un tel contrat en lieu et place du Juge Administratif qu'elle a, en revanche, saisi de cette question", indique dans un communiqué Jean-François Curtil, PDG d'ExterionMedia France.

ExterionMedia dit également "s'étonner" de la réaction "agressive et "hors de propos"" de JCDEcaux à son égard, "laquelle dénote manifestement d'un malaise sur le fond du sujet."

Vendredi, dans le courrier qui avait été rendu public, JCDecaux lâchait qu'il est faux de "faire croire que le marché parisien est réservé à un opérateur en exclusivité" et de dire "que ni ExterionMedia ni ClearChannel n'ont pu répondre à l'appel d'offres MUI lancé en 2016". JCDecaux rejetait aussi les accusations de favoritisme, selon lequel la Mairie de Paris ferait en sorte que l'opérateur en place garde le contrat MUI.

Cette polémique fait suite à la décision du Conseil d'Etat du 18 septembre qui avait alors confirmé l'annulation de l'attribution à JCDecaux de la concession de services relative à l'affichage publicitaire sur le mobilier urbain.