JCDecaux enregistre l'une des plus fortes hausses de l'indice SBF 120 après plus d'une heure de cotation à Paris ce mardi. Le titre du groupe de communication extérieur et de mobilier urbain grimpe ainsi de 4,22% à 32 euros après la publication hier soir d'un chiffre d'affaires en hausse de 4,6% sur les trois derniers mois de 2013, à 781,1 millions d'euros. La croissance organique sur le trimestre s'est élevée à 4,5% après 4,9% au trimestre précédent, et dépasse donc les prévisions du groupe formulées début novembre d'un "chiffre d'affaires organique en augmentation modérée".

Sur l'ensemble de l'exercice 2013, les ventes de JCDecaux ont progressé de 2% à 2,676 milliards d'euros. La croissance organique est, elle, plus réduite et atteint 1,2%.

Le groupe évoque principalement la bonne orientation du segment de mobilier urbain au second semestre. Son chiffre d'affaires s'est apprécié de 1,8% à 1,192 milliard d'euros (+3,3% en données comparables) grâce à la bonne dynamique sur l'ensemble des marchés.

L'activité de transport (+0,1% à 1,014 milliard d'euros, +1,7% en organique) est quant à elle restée sous pression en raison de pertes de contrats en 2013 et d'une base de comparaison élevée en 2012 à cause des Jeux Olympiques de Londres.

Enfin, les ventes de la division d'affichage ont certes crû de 7,1% en données publiées, à 470,3 millions d'euros, mais ont reculé de 5,3% en données organiques. Outre la mauvaise conjoncture en Europe, la consolidation du rachat de 25% de Russ Outdoor explique l'écart entre données publiées et organiques.

Jean-François Decaux, PDG du groupe, a indiqué que les perspectives trimestrielles seront communiquées lors de la publication des résultats annuels le 6 mars prochain.

Les analystes apprécient ce matin ces chiffres. HSBC rappelle que le consensus attendait une croissance organique des ventes trimestrielles de 3,3%, tandis qu'il prévoyait 2,5%. Société Générale parle lui d'un chiffre d'affaires annuel en ligne avec les attentes mais relève le ton "encourageant" du communiqué et formule des prévisions en conséquence. Il reste cependant vendeur sur le titre en raison d'une valorisation qu'il juge élevée.

(E.B)