LONDRES - La Première ministre britannique Theresa May a obtenu hier à une large majorité le feu vert de la Chambre des communes, la chambre basse du Parlement, pour enclencher la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Le texte donnant au gouvernement le droit d'entamer le processus officiel de Brexit a été voté malgré les tentatives des députés pro-UE de fixer des conditions supplémentaires au plan de Theresa May qui prévoit d'engager le divorce avant le 31 mars. Au total, les députés ont voté la loi à 494 voix pour et à 122 contre, mettant fin à plusieurs jours de débats intenses.

Le texte doit maintenant être approuvé par la Chambre des lords. S'enclenchera alors, au plus tard le 1er avril, une période de deux ans de négociations avec l'Union européenne sur les modalités du retrait du Royaume-Uni.

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WASHINGTON - La Cour fédérale d'appel de San Francisco a annoncé que sa décision concernant la suspension temporaire du décret anti-immigration du président Donald Trump ne sera pas rendue publique cette nuit.

Un représentant de la Cour indique dans un communiqué que le moment de la publication de la décision sera annoncé 90 minutes à l'avance.

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WASHINGTON - Le Sénat américain a confirmé cette nuit le sénateur républicain Jeff Sessions à la tête du département de la Justice de l'administration Trump.

Le sénateur de l'Alabama est réputé pour ses positions très dures contre l'immigration, un des chevaux de bataille du nouveau président américain.

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WASHINGTON - Le général Stephen Townsend, commandant des forces américaines en Irak, estime que les forces qui combattent l'Etat islamique avec le soutien des Etats-Unis reprendront dans les six mois les deux bastions du groupe djihadiste, Rakka en Syrie et Mossoul en Irak.

L'armée américaine est en train d'élaborer un plan à la demande du président Donald Trump pour accélérer la lutte contre le groupe fondamentaliste sunnite. Le plan doit être dévoilé à la fin du mois.

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BEYROUTH - L'aviation syrienne a bombardé hier un quartier tenu par les insurgés dans la grande ville de Homs, tuant plusieurs personnes, ont rapporté des secouristes et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Les raids, en violation de la trêve censée être en vigueur dans le pays, ont visé le quartier d'Al Waer et ont fait huit morts, selon un bilan fourni par l'OSDH.

Le pouvoir syrien cherche à conclure un accord à Al Waer, en vertu duquel les insurgés et leurs familles évacueraient le quartier, comme cela a été le cas dans de nombreux autres secteurs assiégés par les forces gouvernementales.

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MAZAR-I-SHARIF, Afghanistan - Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a suspendu hier ses opérations en Afghanistan après la mort de six de ses employés tués par des membres présumés du groupe Etat islamique (EI).

Ces six employés afghans du CICR faisaient partie d'un convoi qui acheminait des produits de première nécessité dans des zones touchées par des avalanches dans le nord du pays, lorsqu'ils sont tombés dans une embuscade tendue par des djihadistes de l'EI, a déclaré Lotfullah Azizi, gouverneur de la province de Jowzjan.

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BUCAREST - Le gouvernement roumain, dominé par les sociaux-démocrates, a sans encombre surmonté hier une motion de censure au Parlement, après les importantes manifestations qui l'ont contraint à faire marche arrière sur un décret relatif à certains faits de corruption.

Après le vote, les partis d'opposition ont dit leur intention de continuer à suivre de près les décisions que prendrait le Parti social-démocrate au pouvoir.

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PARIS - A peine remis en selle après avoir éteint un début de fronde dans son camp, François Fillon, fragilisé par le feuilleton médiatique sur les soupçons d'emplois fictifs dont sa famille aurait profité, doit faire face à de nouvelles attaques.

Après une nouvelle salve de révélations dans la presse, le patron du MoDem, François Bayrou, a accusé le candidat de droite à l'Elysée d'être sous influence des "puissances d'argent".

Selon le Canard enchaîné, l'épouse de l'ex-Premier ministre, Penelope, a perçu 45.000 euros d'indemnités de départ après la fin de contrats d'attachée parlementaire grassement rémunérés.

BFM Business a pour sa part rapporté hier que François Fillon avait reçu de la compagnie d'assurance Axa, dont l'ex-PDG Henri de Castries est aujourd'hui un de ses conseillers, 200.000 euros par l'intermédiaire de sa société 2F Conseil en 2012-2014.

PARIS -Le mea culpa de François Fillon ne lui a pas encore permis de rattraper son retard sur Marine Le Pen et Emmanuel Macron dans les intentions de vote au premier tour de la présidentielle.

La situation du candidat de la droite, qui était donné favori fin 2016, se dégrade même dans une enquête de l'institut Elabe pour BFMTV et L'Express, qui ne le crédite que de 17% des suffrages dans l'hypothèse où François Bayrou se présenterait (18% sans le président du MoDem).

Or, ce sondage a été réalisé les 7 et 8 février auprès de 1.050 personnes, après la conférence de presse de lundi qui devait marquer un nouveau départ de la campagne de François Fillon et de son parti, Les Républicains (LR).

L'ancien Premier ministre a par ailleurs perdu 17 points de popularité depuis décembre, selon une enquête Viavoice pour Libération, effectuée cette fois avant le mea culpa.

Sur 1.005 personnes interrogées du 2 au 3 février pour ce baromètre politique, seulement 27% estiment que François Fillon ferait un bon président, au lieu de 44% en décembre dernier.

Emmanuel Macron poursuit en revanche sa progression et arrive en tête des candidats à la présidentielle, avec 45% d'opinions positives (+4).

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PARIS - Les députés français ont adopté hier le projet de loi sur la sécurité publique qui assouplit les règles d'utilisation des armes par les policiers en les alignant sur celles des gendarmes et des militaires.

Ce texte fait suite aux demandes exprimées par des policiers après que quatre des leurs ont été attaqués et blessés le 8 octobre à Viry-Châtillon (Essonne).

Tous les groupes ont voté le texte sauf celui du Front de gauche et quelques écologistes. Le projet de loi avait été adopté par le Sénat le 24 janvier.

Il prévoit notamment d'autoriser les policiers à tirer face à la menace de personnes armées quand ils "ne peuvent défendre autrement le terrain qu'ils occupent, les postes ou les personnes qui leur sont confiés".

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PARIS - Deux hommes ont été condamnés à six mois de prison hier en comparution immédiate pour leur rôle dans les violences qui ont éclaté à Aulnay-sous-Bois après l'agression présumée d'un jeune homme par des policiers.

Les heurts se sont étendus aux communes limitrophes d'Aulnay dans la nuit de mardi à mercredi, quatrième nuit de tensions depuis l'arrestation musclée de Théo, pour laquelle quatre policiers ont été mis en examen, dont un pour viol.

François Hollande, qui s'était rendu mardi au chevet de Théo, a lancé un nouvel appel au calme hier lors du Conseil des ministres, visiblement soucieux d'éviter un embrasement des quartiers populaires du type de celui qui avait eu lieu en 2005.

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PARIS - L'homme qui a attaqué vendredi des militaires au Carrousel du Louvre, à Paris, sera présenté à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen dès que son état de santé le permettra, a-t-on appris hier de source judiciaire.

De source proche de l'enquête, on précise qu'il a déclaré en garde à vue lundi qu'il adhérait aux thèses de l'Etat islamique mais qu'il n'avait pas reçu d'instruction ni n'avait prêté allégeance à ce groupe.

Il a confirmé être Abdullah Reda El Hamahmy, un Egyptien de 29 ans, et affirme avoir voulu s'attaquer à des oeuvres d'art du musée avec les bombes de peinture qu'il transportait dans son sac à dos.