A BORD DE L'AVION PAPAL - Le pape François a déclaré dimanche qu'il ne répondrait pas aux graves accusations portées contre lui selon lesquelles il aurait couvert des faits d'abus sexuels imputés à un éminent cardinal américain.

Dans un document en forme de déclaration distribué à la presse catholique conservatrice pendant la visite du pape en Irlande, l'archevêque Carlo Maria Vigano, nonce apostolique à Washington entre 2011 et 2016, invite le pape à démissionner, l'accusant d'avoir eu connaissance pendant cinq ans d'abus sexuels commis par le cardinal américain Theodore McCarrick avant d'accepter sa démission le mois dernier.

François, qui s'adressait aux journalistes à bord de l'avion qui le ramenait au Vatican après un voyage de deux jours en Irlande, a déclaré qu'il ne dirait "pas un mot" sur le document de 11 pages "qui parle de lui-même".

L'archevêque Carlo Maria Vigano dit avoir informé dès 2006 de hauts responsables du Vatican de soupçons d'abus sexuels commis sur des séminaristes adultes par le cardinal Theodore McCarrick lorsqu'il était évêque dans deux diocèses du New Jersey entre 1981 et 2001.

L'archevêque, qui s'en prend dans son texte aux "réseaux homosexuels dans l'Eglise", dit n'avoir jamais reçu de réponse à sa note envoyée en 2006. Il ajoute avoir alerté François en juin 2013 juste après son élection.

KNOCK, Irlande - Le pape François a demandé pardon dimanche pour le "scandale et la trahison" ressentis par les victimes d'abus sexuels commis par des prêtres catholiques en Irlande, au deuxième et dernier jour de sa visite dans le pays.

A l'occasion de cette première visite d'un pape en Irlande depuis Jean Paul II en 1979, François avait rencontré en privé la veille huit victimes d'agressions.

Après le pardon demandé au sanctuaire de Knock dans l'ouest de l'île, François, face à une foule de 130.000 personnes réunies pour une messe de clôture au Phoenix Park de Dublin, a "présenté ses excuses pour certains membres de la hiérarchie qui ne se sont pas préoccupés de ces situations douloureuses et qui sont restés silencieux".

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JACKSONVILLE, Floride - Un adepte des jeux vidéos a abattu deux personnes et en a blessé plusieurs autres dimanche lors d'un tournoi diffusé en ligne d'un restaurant de Jacksonville, en Floride, avant de se suicider, a annoncé la police.

La fusillade a eu lieu lors d'un match de qualification pour le tournoi régional du jeu en ligne Madden 19 dans un restaurant Pizza Chicago. Ce jeu de football américain est conçu par la société Electronic Arts.

Selon la presse américaine, le tireur, un jeune homme de 24 ans originaire de Baltimore, a ouvert le feu après avoir perdu une partie. Il a ciblé plusieurs personnes avant de se suicider.

Il s'agit de la troisième fusillade à frapper la Floride en deux ans. En février, une fusillade avait fait 17 morts dans un lycée de Parkland et 49 personnes ont été tuées dans les mêmes circonstances, il y a deux ans, dans une discothèque d'Orlando.

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WASHINGTON - Le sénateur républicain américain John McCain, décédé samedi d'un cancer du cerveau à l'âge de 81 ans, sera enterré samedi prochain à la cathédrale de Washington et sera inhumé le lendemain à Annapolis, dans le Maryland.

Son cercueil sera auparavant exposé à Phoenix, dans l'Arizona, puis dans la rotonde du Capitole des Etats-Unis.

Les drapeaux ont été mis en berne dimanche à la Maison blanche, en mémoire de cet ancien prisonnier de guerre au Vietnam, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2008 et critique régulier du président Donald Trump.

Dans l'entourage du sénateur, certains ont fait savoir que le président Donald Trump ne serait pas invité aux funérailles à la demande expresse de McCain. C'est le vice-président, Mike Pence, qui devrait représenter l'administration Trump à la cérémonie, a indiqué dimanche sa famille.

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KABOUL - Les autorités afghanes ont annoncé la mort du chef de l'Etat islamique en Afghanistan, Abu Saad Erhabi, lors d'un raid mené la veille au soir dans la province de Nangarhar (est).

Dix autres membres du groupe djihadiste ont péri dans cette opération terrestre et aérienne menée par les forces afghanes et alliées. Deux repaires de l'Etat islamique ont été visés et une grande quantité d'armes lourdes et légères a pu être détruite.

D'après le gouverneur de la province de Nangarhar, Saad Erhabi est le quatrième dirigeant de la branche afghane de l'EI tué en un an.

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LA HAYE - L'Iran réclamera ce lundi devant la Cour internationale de justice (CIJ) la levée des sanctions américaines, que l'administration Trump a entrepris de rétablir après avoir dénoncé l'accord international de 2015 qui encadrait le programme nucléaire de Téhéran.

La République islamique fait valoir que le rétablissement des sanctions américaines, qui sont de nature à affaiblir encore son économie, est une violation d'un traité peu connu signé en 1955 entre les deux pays, le "traité d'amitié, de commerce et de droits consulaires".

Les Etats-Unis n'ont pas réagi officiellement à cette plainte, mais leurs avocats, qui seront entendus mardi, répondront probablement que la Cour n'est pas compétente, que le traité est caduc et que, même s'il ne l'était pas, les sanctions n'y portent pas atteinte.

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HARARE - Emmerson Mnangagwa a prêté serment dimanche en tant que président du Zimbabwe au terme d'une élection à l'issue contestée, dont les observateurs américains ont estimé qu'elle s'était déroulée dans un climat ne correspondant pas aux standards démocratiques.

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PARIS - Les grandes familles de l'opposition se sont succédé en ce week-end de rentrée pour dresser un bilan cinglant de la première année du quinquennat Macron, à l'heure où le chef de l'Etat, affaibli dans les sondages, voit son gouvernement annoncer une révision à la baisse de la croissance et de nouvelles économies en matière d'aides sociales.

Déjà nourri par l'affaire Benalla et les enquêtes visant le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler et la ministre de la Culture Françoise Nyssen, le feu des critiques de l'opposition a été ravivé dimanche par les annonces d'Edouard Philippe au Journal du Dimanche.

Le Premier ministre a annoncé un rebond du déficit public et scellé des arbitrages budgétaires 2019 marqués par une désindexation de certaines prestations sociales comme les pensions de retraite et les aides au logement.

"Il faut rendre l'argent aux Français. Il faut rendre du pouvoir d'achat aux Français et que venons-nous d'apprendre ? Exactement l'inverse, au lieu d'assumer enfin des économies courageuses sur le train de vie de l'Etat on vient de nous annoncer que c'est à nouveau dans la poche des classes moyennes qu'on va chercher des efforts", a déclaré à Mont Mézenc le président DES RÉPUBLICAINS (LR) Laurent Wauquiez lors d'un meeting de rentrée en forme de réquisitoire.

Du côté de LA FRANCE INSOUMISE, Jean-Luc Mélenchon a appelé samedi, lors des universités d'été de LFI à Marseille, à transformer les élections européennes de 2019 en référendum anti-Macron et à mobiliser largement contre la réforme des retraites prévue l'an prochain, avant de dénoncer dimanche un budget de "saignée de l'Etat et de tous les services publics".

Côté SOCIALISTE, Olivier Faure a accusé Emmanuel Macron de "trahison" lors de son séminaire de rentrée de La Rochelle.