BERLIN, 4 septembre (Reuters) - Le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel a estimé vendredi que l'Union européenne devrait envisager de revoir les subventions qu'elle verse à certains des 28 pays membres si une politique commune n'est pas mise en oeuvre pour faire face à la crise des migrants.

L'Allemagne et l'Autriche estiment que l'accueil de plusieurs centaines de migrants et de réfugiés en provenance de Syrie doit se traduire par un effort équitable entre les Etats de l'EU.

Plusieurs pays, en particulier d'Europe centrale comme la Hongrie, ont exprimé leurs réticences à l'accueil de nouveaux étrangers sur leur territoire.

Le chancelier autrichien Werner Faymann a alors avancé l'idée que l'UE devrait réfléchir à une réduction des transferts financiers vers les pays qui refusent une politique commune dans cette crise.

Sigmar Gabriel, ministre allemand de l'Economie, a repris cette idée. "Je pense que le chancelier autrichien Faymann a absolument raison lorsqu'il dit que l'argent doit cesser de circuler si nous ne parvenons pas à une politique commune sur les réfugiés", a dit Sigmar Gabriel.

Sigmar Gabriel a expliqué que l'accueil des migrants ne pouvait pas être supporté seulement par quelques pays.

Si d'autres pays, notamment en Europe centrale, souhaitent continuer à bénéficier économiquement de l'ouverture des frontières dans l'espace Schengen, ils doivent accepter une politique commune, a-t-il ajouté.

L'Allemagne a enregistré un nombre record de 104.460 demandes d'asile au mois d'août et s'attend à 800.000 demandes cette année, soit quatre fois plus qu'en 2014.

Réunis vendredi à Prague, les pays du groupe de Visegrad -- Hongrie, Slovaquie, République tchèque et Pologne -- ont à nouveau rejeté la mise en place d'un mécanisme de répartition obligatoire prôné par la Commission europeénne. (Michael Nienaber; Pierre Sérisier pour le service français)