New Delhi (awp/afp) - L'économie indienne a enregistré une croissance en légère hausse à 7,3% sur le deuxième trimestre de l'exercice fiscal qui démarre en avril, selon des statistiques officielles publiées mercredi.

Le PIB de ce pays de 1,2 milliard d'habitants a augmenté de 7,3% sur un an pour le trimestre juillet-septembre, contre 7,1% au trimestre précédent en glissement annuel.

L'Inde conserve sa place de pays à la croissance la plus rapide parmi les grandes économies du globe, ayant distancé la Chine depuis plus d'un an.

Les chiffres favorables de la croissance indienne suscitent des interrogations depuis que le gouvernement a, en janvier 2015, adopté comme référence l'exercice 2011-12 et introduit de nouvelles règles de calcul qu'il dit plus proches des normes internationales.

Si la croissance trimestrielle indienne était attendue dans ces eaux par les experts, ceux du prochain trimestre seront particulièrement scrutés.

Les analystes redoutent un ralentissement brutal de la croissance du PIB sur octobre-décembre en raison des perturbations engendrées par la démonétisation.

"Nous ne nous attendions pas à une chute particulière pour le trimestre jusqu'à septembre car la mesure de démonétisation a été lancée en novembre", a commenté Sujan Hajra, économiste à Anand Rathi Securities.

Le gouvernement nationaliste hindou a décrété que les billets de 500 et 1.000 roupies (6,5 et 13 euros), coupures les plus élevées et qui représentaient 86% de la valeur de l'argent liquide en circulation, n'avaient plus de valeur légale.

Cette mesure choc se veut destinée à lutter contre l'évasion fiscale et à faire rentrer dans le secteur bancaire une partie de l'énorme secteur informel de l'économie indienne.

Mais elle a eu pour effet immédiat de déclencher une ruée sur les banques, qui se sont trouvées à sec, et d'entraîner un ralentissement de la consommation dû à la pénurie d'argent liquide.

"Au prochain trimestre clos en décembre, nous allons assister à une grosse chute des chiffres du PIB dans la mesure de 3-4 points" de croissance en moins, a déclaré Ashutosh Datar, économiste de IIFL Equities à Bombay.

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