New Delhi (awp/afp) - La croissance de l'Inde s'est raffermie sur le trimestre juillet-septembre, une nouvelle partiellement rassurante pour le gouvernement Modi après cinq trimestres consécutifs de ralentissement continu.

Selon des estimations officielles publiées jeudi, le PIB de ce géant démographique de 1,25 milliard d'habitants a crû de 6,3% sur un an lors du deuxième trimestre de son exercice budgétaire en cours, qui s'étale du 1er avril 2017 au 31 mars 2018.

Ce rebond était attendu par les observateurs mais il est toutefois légèrement inférieur à la prévision médiane du panel de 46 économistes interrogés par l'agence Bloomberg qui tablait sur une croissance de 6,4%.

Il intervient après les chiffres décevants du trimestre précédent, d'avril à juin, où la progression du PIB était tombée à 5,7% en glissement annuel soit son plus bas niveau depuis trois ans. Cette mauvaise performance a écorné l'image pro-business du Premier ministre Narendra Modi dont la démonétisation controversée a sérieusement perturbé l'activité du pays pendant des mois.

Les dernières statistiques montrent que l'économie se rétablit progressivement du double choc de la démonétisation de novembre 2016, qui avait vu les Indiens à court d'argent liquide pendant des semaines, et de l'entrée au vigueur compliquée d'une TVA harmonisée cet été.

La taxe sur les biens et services (GST) vient remplacer une myriade de taxes locales et fait tomber les barrières entre les différents États de l'Union. Elle a vocation à simplifier le commerce et moderniser l'économie de ce pays-continent.

Les premiers mois de sa mise en place ont été un casse-tête pour les entreprises, en raison de la complexité de cet impôt et des lourdeurs administratives qu'il impose. Sur le long terme cependant, les observateurs escomptent toutefois que la GST dynamisera la croissance indienne.

afp/jh