Londres (awp/afp) - Le groupe aérien britannique IAG a annoncé vendredi un bénéfice net multiplié par plus de deux au premier semestre, malgré des grèves en France, sous l'effet d'une solide activité et de la restructuration d'un système de retraite.

Le bénéfice net s'est établi à 1,4 milliard d'euros, contre 607 millions un an plus tôt, selon un communiqué du groupe, qui possède British Airways, Iberia, Vueling et Aer Lingus.

Ces résultats sont largement embellis par un gain de 678 millions d'euros enregistré au premier trimestre et lié à la fin d'un coûteux plan de retraite des salariés de British Airways, remplacé par un système moins généreux.

Le directeur général du groupe Willie Walsh regrette toutefois l'impact des grèves des contrôleurs aériens en France qui "ont continué à être un problème pour nos activités et ont causé des perturbations pour nos clients".

Il explique que sa compagnie espagnole Vueling a été particulièrement touchée avec des coûts de 20 millions d'euros sur le trimestre. Selon M. Walsh, ces grèves ont un impact négatif sur l'économie espagnole et le tourisme.

IAG, aux côtés d'autres compagnies comme l'irlandaise Ryanair et la britannique EasyJet, a d'ailleurs déposé plainte fin juillet contre la France auprès de l'Union européenne pour protester contre les répercussions du mouvement des contrôleurs aériens en France.

Le directeur général explique en outre vouloir accélérer le développement de sa nouvelle compagnie à bas coût Level, qui était centrée jusqu'à présent sur le long-courier mais propose désormais des court-courriers à partir de Vienne en Autriche.

Au total, IAG a pu compter sur une solide activité, avec un chiffre d'affaires en hausse de 3,1% à 11,2 milliards d'euros. Hors effets de change, son revenu par passager a progressé de 2,3% tandis que ses coûts hors carburant ont reculé de 2%.

Toutes ses compagnies ont amélioré leurs ventes et leurs rentabilité, à l'exception de Vueling.

Le groupe se donne par ailleurs des objectifs assez prudents pour l'ensemble de l'année et non chiffrés. Il se contente de miser sur une hausse de son bénéfice opérationnel par rapport à l'an passé.

afp/jh