Ce bénéfice est toutefois bien inférieur au consensus en raison d'une perte des activités bancaires.

Cette perte est complètement inattendue et ING l'impute à une revalorisation de l'immobilier, à des dépréciations aux Etats-Unis sur le marché des MBS (mortgage-backed securities), à des modifications de la fair value de la dette et à une hausse des charges liées au risque.

ING a par ailleurs relevé de 30% son objectif de réduction des coûts annuel à 1,3 milliard d'euros. Il a également annulé son dividende semestriel, cherchant à préserver ses fonds propres dans un environnement particulièrement difficile.

Le bénéfice net ressort à 71 millions d'euros contre 1,92 milliard un an auparavant et un consensus Reuters de 275 millions.

Après avoir surpris les analystes avec une provision pour perte sur créances plus importante que prévu au premier trimestre, le groupe de bancassurance néerlandais a fait état encore de 852 millions d'euros de provisions pour pertes sur créances durant le deuxième trimestre, alors que les analystes attendaient 776 millions.

L'activité bancaire se solde par une perte de 204 millions d'euros avant impôt, alors que les analystes escomptaient un bénéfice de 444 millions d'euros.

L'activité assurance a elle dégagé un bénéfice de 278 millions d'euros (consensus 123 millions).

ING a reçu une aide publique de 10 milliards d'euros en octobre et poursuit un programme de réduction des coûts prévoyant six à huit milliards d'euros de cessions d'actifs et le retrait de 10 des 48 pays où il est présent.

Dans un entretien à CNBC, le directeur financier Patrick Flynn a confirmé les objectifs et précisé qu'ING avait choisi les actifs qu'il allait céder.

Des sources au fait du dossier ont dit à Reuters ces derniers jours qu'ING comptait vendre ses actifs dans la banque privée en Asie et en Suisse en septembre.

Ben Berkowitz, version française Wilfrid Exbrayat