PARIS - Les grandes banques françaises ont réussi les "tests de résistance" et l'examen de la qualité des actifs organisés par la Banque centrale européenne pour rétablir la confiance dans le système financier du Vieux continent, a annoncé aujourd'hui la Banque de France, une performance qui devrait a priori être saluée par les investisseurs.

Seule la Caisse de refinancement de l'habitat (CRH), un organisme destiné au refinancement sécurisé de crédits immobiliers résidentiels, a fait apparaître un déficit de fonds propres au 31 décembre 2013, comblé depuis par une augmentation de capital.

"Les résultats des banques françaises confirment la qualité de leurs actifs et leur capacité de résistance à des chocs sévères", peut-on lire dans un communiqué.

"Dans le scénario le plus défavorable (adverse), les banques françaises ont passé avec succès le test et se comparent très favorablement avec leurs pairs européens", souligne la Banque de France.

"En tenant compte des deux impacts (évaluation des bilans et stress adverse), les banques françaises affichent un ratio common equity tier one agrégé de 9% à fin 2016, soit un niveau très supérieur au seuil de 5,5% retenu pour exiger des plans de recapitalisation."

La BCE prendra en charge le 4 novembre la supervision directe des 130 banques les plus importantes de la zone euro, étape cruciale de l'Union bancaire et de l'instauration d'un Mécanisme de supervision unique décidés par les pouvoirs publics européens après la déclenchement de la crise des dettes souveraines en 2011.

FRANCFORT - Vingt-cinq des 130 principales banques de la zone euro ont échoué à l'examen global de leur situation financière et présentaient à la fin de l'année dernière un déficit cumulé de fonds propres de 25 milliards d'euros, a annoncé aujourd'hui la Banque centrale européenne (BCE).

Douze des banques concernées ont déjà comblé ce déficit en levant un total de 15 milliards d'euros de capitaux depuis le début de cette année.

Le système bancaire italien apparaît le plus mal loti avec neufs établissements ayant raté les tests, selon l'Autorité bancaire européenne (ABE), qui a coordonné l'exercice avec la BCE.

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KIEV - Les Ukrainiens votent pour des élections législatives qui devraient accoucher d'un parlement favorable à un rapprochement avec l'Ouest et renforcer le président Petro Porochenko face à l'insurrection séparatiste pro-russe dans l'est du pays.

Ces élections législatives anticipées, organisées par une journée froide et ensoleillée, sont les premières depuis les grandes manifestations de Maïdan, la place de Kiev qui a symbolisé la révolte de l'hiver dernier.

Ce mouvement de contestation a entraîné en février le départ du président soutenu par la Russie, Viktor Ianoukovitch, et porté au pouvoir le courant favorable à un resserrement des liens avec l'Union européenne et l'Otan et à une émancipation de la tutelle russe.

Le scrutin n'a pu être organisé dans les régions de l'Est contrôlées par les séparatistes pro-russes, ni en Crimée, annexée en mars par la Russie. En conséquence, seuls 424 des 450 sièges de la Rada devraient être pourvus, les autres restant vacants. Les insurgés de l'Est ont quant à eux fait savoir qu'ils organiseraient leurs propres élections début novembre.

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TUNIS - Les Tunisiens se rendent aux urnes aujourd'hui pour des élections législatives censées parachever la transition vers la démocratie, près de quatre ans après la révolution qui a chassé du pouvoir le président autocrate Zine Ben Ali.

Le parti islamiste modéré Ennahda et son concurrent laïque Nidaa Tounes (Appel de la Tunisie) sont donnés favoris pour ces deuxièmes élections libres depuis la fuite du président Ben Ali en Arabie saoudite. Deux-cent-dix-sept sièges sont à pouvoir.

Compte tenu du grand nombre de partis présentant des candidats, des mouvements islamistes salafistes aux socialistes, le nouveau parlement qui émergera des urnes devrait conduire à la constitution d'un gouvernement de coalition.

Si le rôle de l'islam dans la politique avait dominé les premières élections, en octobre 2011, ce sont les thèmes économiques et la lutte contre les islamistes qui sont désormais les principales préoccupations des Tunisiens, qui dépendent toujours du tourisme étranger pour leur développement.

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RIO DE JANEIRO/SAO PAULO - Les Brésiliens sont appelés ce dimanche lors d'un second tour d'élection présidentielle indécis à trancher entre la continuité dans la mise en oeuvre de programmes sociaux incarnée par la présidente sortante Dilma Rousseff et un virage libéral promis par le sénateur centriste Aecio Neves pour relancer une économie en panne.

Les sondages donnent un très léger avantage à Dilma Rousseff dans les intentions de vote.

A 66 ans, cette dernière sollicite un second mandat de quatre ans. Sa formation, le Parti des travailleurs (PT), est au pouvoir depuis 12 ans et a mis en oeuvre des programmes de redistribution sociale qui ont contribué à sortir plus de 40 millions de Brésiliens de la pauvreté.

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MURSITPINAR, Turquie - Des combattants kurdes ont résisté à un assaut des djihadistes de l'Etat islamique (EI) à l'entrée de Kobani dans la nuit de samedi à dimanche et les ont repoussés, rapportent aujourd'hui l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et des responsables kurdes.

L'EI tente depuis plus d'un mois de s'emparer de Kobani, ville de Syrie frontalière de la Turquie, et multiplie les attaques malgré les frappes aériennes de la coalition menée par les Etats-Unis et la mort de centaines de ses combattants.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé en Grande-Bretagne, a fait état dimanche d'un bilan de 815 tués dans les 40 jours de bataille pour cette cité stratégique, dont plus de la moitié d'islamistes.

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BEYROUTH - Les affrontements entre l'armée libanaise et des activistes islamistes se sont poursuivis aujourd'hui le nord du Liban pour une troisième journée consécutive.

Les forces libanaises sont notamment intervenues à Tripoli et près de la localité de Bhannine, où elles ont saisi des dizaines d'engins explosifs et trois voitures piégées prêtes à l'emploi, selon des sources proches des services de sécurité.

Six militaires, deux civils et au moins neuf islamistes sont morts depuis le début des affrontements vendredi.

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PARIS - François Bayrou estime que François Hollande ne peut pas tenir jusqu'en 2017 avec sa majorité actuelle et le président du Mouvement démocrate (Modem), qui avait appelé en faveur du candidat socialiste en 2012, se prononce désormais en faveur d'une dissolution de l'Assemblée nationale.

"Je ne suis pas sûr qu'il puisse tenir jusqu'en 2017, en tout cas dans la configuration actuelle, avec une majorité déchirée", a dit François Bayrou lors du Grand Rendez-Vous Europe 1-i>Télé-Le Monde.

La semaine dernière a été marquée par une nouvelle crise au Parti socialiste après le vote de justesse de la partie recettes du budget 2015, sur laquelle une trentaine de députés PS, dont trois ex-ministres, se sont abstenus.

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PARIS - Le président UMP de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Gilles Carrez, déclare souhaiter une régularisation "dans les plus brefs délais" de sa situation fiscale, jugée irrégulière par l'administration.

Mediapart a révélé hier que le député UMP, spécialiste de la fiscalité, était convoqué par l'administration en vue d'un probable redressement fiscal parce qu'il ne paie plus l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) depuis 2011.