Le directeur financier Fumihiko Ike a en outre déclaré que le trimestre avril-juin, premier du nouvel exercice, serait "très difficile" et le suivant peut-être encore plus en raison de la forte réduction de la production imputable à la catastrophe.
Les constructeurs automobiles nippons ne peuvent encore prévoir à quel rythme les fournisseurs de pièces détachées se remettront des retombées du séisme et du tsunami du 11 mars. Ils ont du mal de ce fait à livrer des prévisions pour l'exercice 2011-2012 qui a débuté le 1er avril.
Le troisième constructeur automobile japonais a dit cette semaine espérer un retour à la normale d'ici la fin de l'année, faisant écho aux déclarations de son concurrent Toyota Motor. Aucun des deux groupes n'a précisé à quelle cadence les volumes se redresseraient.
Honda a fait état jeudi, pour le trimestre janvier-mars, d'un bénéfice d'exploitation de 46,21 milliards de yens (562 millions de dollars), à comparer au consensus Thomson Reuters I/B/E/S donnant 103,1 milliards.
Il précise que le séisme a retranché 45,7 milliards au résultat d'exploitation.
Le bénéfice net, qui incorpore les profits dégagés en Chine, a diminué de 38% à 44,55 milliards de yens.
Une enquête auprès de 15 analystes fait ressortir un bénéfice d'exploitation 2011-2012 de 394 milliards de yens contre 569,8 milliards en 2010-2011, exercice clos le 31 mars dernier.
L'action Honda a fini en baisse de 2,9% à 3.190 yens, avant l'annonce des résultats.
Chang-Ran Kim, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Cyril Altmeyer