Créé en 1969, le groupe Steria est bien implanté en Europe. Le Royaume-Uni est son premier marché avec 39% du chiffre d’affaires, la France arrive en deuxième position avec 31%, suit le marché allemand avec 14% et les pays scandinaves avec 9% du chiffre d’affaires. Plus d’un tiers de son chiffre d’affaires est réalisé dans le secteur public et un quart dans le secteur financier, deux secteurs à la peine actuellement.
 
Dans un secteur informatique à la caractéristique très fragmentée, la croissance externe semble être le  moyen incontournable pour préserver ses marges. Le groupe met aussi en avant le Business Process Outsourcing, service permettant l’externalisation de certaines activités pour les entreprises telle que la gestion de la paye. Selon Thomson Reuters, l’endettement du groupe atteindrait 48 millions d’euros en 2012 soit une baisse de 110% par rapport à 2010. Le groupe continuerait ainsi son opération de désendettement entamé depuis 2007.
 
Le résultat net courant est ressort à 38.3 M€ soit une augmentation de 15.5% pour le premier semestre 2011 bien aidé par une amélioration du résultat financier (-1.7 M€ contre -9.7 M€ au premier semestre 2010). Le désendettement a permis une diminution du coût du financement, et constitue une condition sinequanone au financement d’une croissance externe. Toujours selon Thomson Reuters, le PER 2011 serait de 8x et de 6.5x en 2012 avec un bénéfice net par action passant de 1.69 à 2.05 EUR.
 
Techniquement, en données hebdomadaires le cours de l’action repart à la hausse après avoir testé son support à 10.3 EUR. Les moyennes mobiles baissières pourraient néanmoins impacter cette reprise. En données journalières, le titre est compressé entre sa moyenne mobile 50 jours et une résistance à 13.96 EUR. Nul doute qu’elle devra s’affranchir de cet « étau » pour continuer sa hausse  et viser  les 15.5 EUR. Sinon, le cours pourrait revenir vers son support à 12.5 EUR, donnant alors, une opportunité d’achat avec un stop sous les 11.80 EUR.