Glencore Xstrata figure parmi les plus fortes baisses de l'indice Footsie 100 (-3,06% à 2 927 pence) après la toute première publication financière de la société de négoce et de courtage de matières premières depuis l'acquisition du groupe minier Xstrata. Glencore Xstrata a fait état avant bourse d'un Ebitda ajusté en repli de 9% au premier semestre à 6 milliards de dollars. Un recul imputé à la contribution moindre des activités industrielles. L'Ebit ajusté, lui, a chuté de 28% à 3,2 milliards de dollars.

Dans le détail, il a baissé de 39% dans l'industrie, qui a représenté 2 milliards de dollars, mais a crû de 6% dans le marketing pour s'établir à 1,2 milliard. Quant au bénéfice net, il est ressorti à 2,04 milliards de dollars (-39% sur un an, ce qui correspond aux attentes des analystes les plus optimistes).

Le groupe basé en Suisse, qui a fusionné avec Xstrata en mai dernier, a par ailleurs annoncé avoir passé une charge de dépréciation de 7,7 milliards de dollars sur les actifs hérités de cette dernière, après avoir révisé à la baisse la valeur de plusieurs projets en phase initiale. Il n'a pas donné le détail des dépréciations portant sur Xstrata. D'après les experts du secteur, objet de nombreuses dépréciations depuis le début de l'année dans un contexte d'érosion des cours des matières premières, celles-ci concerneraient cependant surtout les activités de métaux comme le nickel et le cuivre.

Détenteur de 34% de Xstrata, Glencore a finalement absorbé le groupe minier il y a 3 mois. Dans l'air depuis plusieurs années, l'opération, la plus importante jamais réalisée dans le secteur, avait été autorisée par la Commission européenne en novembre.

Les autorités chinoises y ont pour leur part longtemps été opposées. Elles ont finalement donné leur aval sous réserve que le groupe livre à l'Empire du milieu des concentrés en cuivre et zinc et plomb pour une durée minimum de 8 ans.

Glencore Xstrata a assuré dans son communiqué que l'intégration de Xstrata se passait encore mieux que prévu, les synergies étant susceptibles de dépasser substantiellement les 500 millions de dollars annuels prévus. Tel n'est cependant pas ce que retiennent en priorité les investisseurs.

(G.D)