* Des experts réitèrent un avis favorable en matière de sécurité dans la NASH

* Les premières données d'efficacité produites vers la mi-janvier 2015

* Un blockbuster en perspective-président du directoire (Actualisé avec l'interview du président, précisions)

par Noëlle Mennella

PARIS, 27 juin (Reuters) - La société de biopharmacie Genfit a confirmé vendredi la sécurité d'emploi de son candidat médicament phare, le GTF505, dans le traitement de la NASH, une cirrhose du foie due à une alimentation trop riche.

Le DSMD - un comité international composé d'experts indépendants mis en place pour assurer la sécurité des patients dans le cadre de l'étude de phase 2b sur le GTF505 - n'a relevé "aucun problème susceptible de remettre en cause la sécurité des patients et confirme la poursuite de l'étude de phase 2b", lit-on dans un communique de Genfit.

Genfit a lancé l'étude de phase 2b du GFT505 dans la Nash en septembre 2012, après avoir obtenu l'accord de la FDA de réaliser cet essai aux Etats-Unis.

L'étude est actuellement en cours en Europe et aux Etats-Unis dans 56 centres d'investigation clinique et les premières données d'efficacité devraient être produites vers mi-janvier 2015.

Prié de dire si le traitement de cette maladie chronique pourrait être un blockbuster, Jean-François Mouney, le président du directoire de Genfit, répond sans hésitation: "Oui, 50 fois."

Dans une interview téléphonique accordée à Reuters, il a estimé crédible que le marché du NASH atteigne cinq à 10 milliards de dollars par an.

A l'horizon 2020, a-t-il poursuivi, le traitement de Genfit "pourrait faire plusieurs milliards de dollars par an".

POSSIBLE INTRODUCTION SUR LE NASDAQ FIN 2015

Le produit de Genfit est l'un des plus avancé dans le traitement de la NASH, une maladie qui touche 12% à 17% de la population aux Etats-Unis et un peu plus de 10% en Europe.

La société française est en concurrence avec l'américain Intercept Pharmaceuticals.

"Nous attendons les résultats d'efficacité de la phase 2b mais on travaille d'ores et déjà au design de la phase III", déclare Jean-François Mouney.

Pour cette phase comme pour la commercialisation, "toutes les options sont ouvertes", dit-il.

Ainsi aux Etats-Unis, "soit nous développons seuls la phase III soit nous concluons un partenariat dans lequel nous restons très présents et très actifs. Sans doute nous serons dans une situation de codéveloppement et pourquoi pas une co-commercialisation", déclare le président du directoire, qui avoue avoir commencé à discuter avec de possibles partenaires.

Genfit vient d'annoncer la levée de 49,7 millions d'euros dans le cadre d'un placement privé réalisé notamment auprès d'investisseurs institutionnels aux Etats-Unis.

Cette "position de cash nous met à l'aise pour discuter à fond des stratégies avec nos partenaires, que ce soit des discussions ouvertes avec des partenaires financiers ou des discussions, peut-être en parallèle, avec des partenaires industriels".

Enfin, Jean-François Mouney annonce qu'il envisage d'introduire Genfit sur le Nasdaq fin 2015.

La société lilloise, qui vient d'entrer au SBF 120 , a clôturé vendredi à 25,05 euros, faisant ressortir une capitalisation boursière de 533 millions d'euros. Le titre a progressé de plus de 180% depuis le début de l'année.

* Le communiqué :

http://bit.ly/1jskV6o (Edité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : GENFIT, Intercept Pharmaceuticals Inc