En hausse de 2,71% à 25,73 euros, Genfit signe la plus forte progression du SBF120 après avoir confirmé vendredi soir la sécurité d'emploi de son candidat médicament phare, le GFT505, dans le traitement de la NASH, une cirrhose du foie due à une alimentation trop riche. Genfit est le "chouchou" de la Bourse de Paris depuis un an. Avec un bond de 450% en un an, dont 187% en six mois, le titre affiche de très loin la progression la plus spectaculaire de l'indice CAC PME.


La société biopharmaceutique a bondi depuis l'annonce le 17 février dernier de l'octroi de la désignation "Fast track" par la FDA pour son composé vedette, le GFT505. Une bonne nouvelle dans la mesure où cette "mention" Fast track implique des échanges réguliers entre les autorités sanitaires américaines et la société en vue de réduire les délais d'approbation. Elle témoigne de l'intérêt que portent les Etats-Unis pour ce traitement.

L'obtention de ce statut est considérée comme la voie royale à une commercialisation rapide.

Le GFT505 est actuellement en phase 2 et les résultats cliniques seront connus fin 2014. S'ils sont satisfaisants, Genfit pourra lancer la phase 3, dernière étape avant la commercialisation éventuelle du composé.

Le potentiel du GFT505 est d'autant plus élevé qu'il s'attaque à une pathologie nouvelle : la stéato-hépatite non-alcoolique (NASH), qui se présente comme une lésion des cellules du foie. Liée à l'excès de poids, sa fréquence est actuellement en augmentation dans les pays occidentaux, Etats-Unis en tête.

L'enjeu est d'importance pour Genfit, dont les revenus proviennent essentiellement de financements publics et qui a creusé ses pertes en 2013 (-12,65 millions d'euros contre -5,4 millions en 2012).

P-J.L