LONDRES/MILAN (Reuters) - La hausse des taux d'intérêt ralentit le projet de Generali de se défaire d'un portefeuille de polices d'assurance-vie d'une valeur de 20 milliards d'euros, ce qui complique les discussions avec les acheteurs potentiels.

C'est ce que rapportent trois sources proches de la situation.

La compagnie d'assurance italienne a entamé un processus à la fin de l'année dernière pour vendre un portefeuille de polices d'assurance-vie italiennes et libérer ainsi du capital.

Elle travaille avec Goldman Sachs pour sonder l'intérêt des acheteurs. Selon des sources qui ont parlé sous le couvert de l'anonymat, il s'agit notamment de la société portugaise GamaLife, soutenue par Apax Partners, et de la société Athora, basée aux Bermudes et soutenue par Apollo Global Management.

L'espagnol MedVida, contrôlé par Elliott Management, le fonds spéculatif du milliardaire américain Paul Singer, a également exprimé son intérêt pour le portefeuille, selon l'une des sources.

Cependant, la hausse incessante des taux d'intérêt a rendu l'opération encore plus complexe, soulevant des questions sur la valeur du portefeuille et la volonté des régulateurs d'autoriser un transfert de risque aussi massif vers des groupes d'acheteurs.

Après avoir conclu l'acquisition des actifs européens de Liberty Mutual pour un montant de 2,3 milliards d'euros il y a quelques semaines, Generali pourrait maintenant reprendre les discussions. Toutefois, la société basée à Trieste est ouverte à d'autres solutions pour externaliser le risque, par exemple par le biais de contrats de réassurance, indique une autre des sources.

Generali, Goldman, Apax, Athora et Elliott n'ont pas fait de commentaires. Apollo, GamaLife et MedvIda n'ont pas répondu à une demande de commentaire.

(Rédigé par Gianluca Semeraro, édité par Francesca Piscioneri)