Generali (-3,95% à 11,19 euros) affiche l’une des plus fortes baisses de l’indice italien FTSE MIB même s’il a confirmé ses objectifs 2018 à l’occasion de sa réunion investisseurs. Ce repli intervient alors que les valeurs financières européennes sont mal orientées aujourd’hui et que l’action de l’assureur italien a progressé hier de 4,15%. Elle avait alors notamment bénéficié d’une information de Reuters selon laquelle Generali souhaitait supprimer 8 000 postes, soit un peu plus de 10% de ses effectifs.

Philippe Dionnet, qui est directeur général du concurrent d'Axa depuis 7 mois, a déclaré aux Echos que son plan pour Generali n'a pas d'objectif de réduction des effectifs. Il a cependant précisé que ceux-ci avaient baissé de 1 500 personnes sur les six premiers mois de 2016 en gelant les embauches.

Generali prévoit donc toujours de verser plus de cinq milliards d'euros de dividendes et de générer plus de sept milliards d'euros de free cash flow d'ici 2018. Il a conservé ces objectifs dévoilés en mai 2015 en dépit d'une dégradation de la situation économique et du degré élevé d'incertitude sur les marchés financiers.

Afin d'y parvenir dans ce contexte plus défavorable, le concurrent d'Axa compte rationaliser son activité. Il entend ainsi réduire de 200 millions d'euros ses coûts opérationnels sur les marchés matures entre 2016 et 2019. Ils devraient tomber à 5,3 milliards d'euros.

Il a par ailleurs l'intention de se désengager des marchés les moins rentables, un processus qui a déjà commencé avec la cession de ses activités au Guatemala et au Liechtenstein. Il devrait ainsi sortir de 13 à 15 marchés. L'ensemble du programme de cessions devrait lui rapporter un milliard d'euros.

L'ensemble de ces mesures doit lui permettre d'atteindre en moyenne une rentabilité des capitaux propres de plus de 13% entre 2015 et 2018.