par Nicholas Vinocur et Harro ten Wolde

Le directeur général du constructeur américain, Ed Whitacre, a fait savoir jeudi, avant l'expiration de la date limite fixée à 22h00 GMT, qu'il poursuivait comme prévu son projet de démantèlement du suédois, aucun acheteur n'ayant apporté la preuve de sa capacité à financer le rachat.

Mais des candidats de dernières minute ont fait leur apparition, a rapporté une source au fait du dossier.

"Je sais que des parties suédoises sont impliquées", a-t-elle ajouté, précisant qu'une réunion des membres du conseil d'administration de Saab se tiendrait vendredi au lieu de jeudi comme prévu initialement.

Un peu plus tôt dans la journée, un quotidien suédois a rapporté que deux groupes suédois anonymes allaient probablement lancer une offre sous la forme d'un rachat par la direction (MBO) du constructeur automobile.

Le fabricant de voitures de luxe néerlandais Spyker a annoncé de son côté qu'il allait présenter une offre de rachat améliorée.

INTERROGATIONS SUR LE FINANCEMENT

Prié de dire si Spyker allait présenter une offre avant la date butoir, son directeur général Victor Muller a répondu : "assurément".

"Nous avons bon espoir de soumettre une offre raisonnable", a-t-il déclaré à Reuters.

Une publication syndicale suédoise, Dagens Arbete, a par ailleurs rapporté que la société d'investissement Genii Capital, basée au Luxembourg, avait fait une offre sur Saab et rencontré le gouvernement suédois pour lui présenter ses projets.

"Genii Capital a une bonne santé financière et des partenaires solides", a déclaré une source proche de Genii citée par Dagens Arbete.

Joran Hagglund, secrétaire d'Etat suédois à l'industrie, a par ailleurs déclaré au journal Dagens Industri, que plusieurs offres seraient soumises dans les temps, tout en soulignant qu'aucun des candidats n'avait encore démontré sa capacité à financer un éventuel rachat.

"Nous avons eu des contacts avec plusieurs groupes depuis le 18 décembre, dont trois suédois. Je suis porté à croire qu'au moins deux d'entre eux soumettront ce jeudi une offre à General Motors", déclare le secrétaire d'Etat.

"Le problème c'est qu'aucun d'entre eux n'est capable de montrer qu'il dispose des financements nécessaires", poursuit Joran Hagglund, toujours cité par Dagens Industri, soulignant que le fabricant de voitures de luxe Koenigsegg, qui avait retiré son offre pour Saab en décembre, ne faisait pas partie des groupes évoqués.

Avec Reed Stevenson à Amsterdam, version française Benoit Van Overstraeten et Gwénaëlle Barzic