New York (awp/afp) - Wall Street a ouvert en légère hausse lundi, le bond des cours du pétrole permettant d'animer un peu le marché: le Dow Jones prenait 0,34% et le Nasdaq 0,33%.

Vers 13H55 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average avançait de 70,58 points à 20.967,19 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 20,50 points à 6.141,73 points. L'indice élargi S&P 500 gagnait 8,82 points, soit 0,37%, à 2.399,72 points.

Vendredi, la Bourse de New York n'avait pas dégagé de tendance à l'issue d'une séance marquée par une série mitigée d'indicateurs américains qui n'avaient pas sorti le marché de son attentisme général: le Dow Jones avait cédé 0,11% tandis que le Nasdaq avait pris 0,09%.

Dans l'immédiat, les indices étaient "soutenus par le bond des prix du brut grâce à l'optimisme sur une prolongation de la réduction de la production", ont mis en avant les courtiers de Charles Schwab dans une note, évoquant parallèlement "de l'animation dans les fusions-acquisitions".

L'Arabie saoudite, membre dominant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie, principal pays hors du cartel à s'être joint à la limitation de l'offre, se sont dites prêtes à la prolonger jusqu'à mars 2018, ce qui faisait progresser les prix d'environ 1,50 dollar le baril à New York.

Au sein du Dow Jones, les compagnies pétrolières Chevron et ExxonMobil en profitaient progressant respectivement de 1,32% à 107,36 dollars et de 0,49% à 82,95 dollars.

Une décision définitive doit être prise lors d'un sommet le 25 mai rassemblant les membres de l'Opep et les onze autres pays parties prenantes à l'accord actuel.

Cela a redonné un peu d'élan à un marché toujours prudent sur le contexte politique à Washington près d'une semaine après le limogeage du patron du FBI et sur le niveau élevé de la Bourse.

- La cybersécurité monte -

Seul indicateur notable du jour, l'indice Empire State de la Réserve fédérale (Fed) a montré une contraction inattendue de l'activité manufacturière dans la région clef de New York en mai, le premier recul depuis octobre.

"Ces chiffres, pris seuls, ne sont pas une raison de paniquer", a nuancé Ian Shepherdson de Pantheon Macroeconomics.

"Nous pensons que les études (précédentes) avaient toutes été dopées par un temps très clément et qu'une correction était toujours possible", a-t-il expliqué dans une note.

Depuis vendredi des dizaines de milliers d'ordinateurs sont infectés par un logiciel de rançon exploitant une faille des systèmes d'exploitation Windows du géant de l'informatique Microsoft (-0,60% à 67,97 dollars), ce qui favorisaient les titres des entreprises spécialisées dans la sécurité informatique comme FireEye en hausse de 6,83% à 15,80 dollars, Symantec de 4,71% à 3,47 dollars ou Cisco de 2,21% à 34,19 dollars.

Le groupe de sous-traitance pharmaceutique Patheon prenait 33,08% à 34,60 dollars après l'annonce de son rachat par le fabricant d'équipements scientifiques Thermo Fisher Scientific (+0,45% à 172,29 dollars) pour 7,2 milliards de dollars, dette incluse, soit un prix de 35 dollars par action de Patheon.

Moody's, maison mère de l'agence de notation du même nom, prenait 1,28% à 116,24 dollars après avoir annoncé l'achat du cabinet de conseil néerlandais Bureau van Dijk pour 3 milliards d'euros (3,26 milliards de dollars).

Waymo, filiale du groupe Alphabet/Google (+0,27% à 934,81 dollars) et le service de location de voitures avec chauffeur Lyft (non coté), vont coopérer dans le secteur des voitures autonomes.

Au sein du Dow Jones, l'assureur américain AIG (+0,98% à 61,59 dollars), sous la pression d'un investisseur activiste, a annoncé la nomination d'un spécialiste des restructurations au poste de PDG, qui est en outre un ancien lieutenant de son ancien patron historique Maurice "Hank" Greenberg.

Le marché obligataire baissait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 2,347% lundi contre 2,320% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,011% contre 2,987%.

lla/jdy/tes