par Chuck Mikolajczak

La séance de mercredi a fini comme beaucoup d'autres du trimestre, avec la disparition des acheteurs en fin de séance.

L'indice Dow Jones des 30 industrielles a reculé de 0,98%, ou 96,28 points, à 9.774,02 points, tandis que le Standard & Poor's 500, plus large, cédait 1,01% ou 10,53 points à 1.030,71 points. Le Nasdaq Composite a abandonné 1,21% ou 25,94 points, à 2.109,24 points.

Sur le mois de juin, le Dow a perdu 3,6%, le S&P 5,4% et le Nasdaq 6,5%.

Sur le deuxième trimestre, le plus mauvais trimestre depuis la chute des marchés déclenchée par la faillite de Lehman Brothers à l'automne 2008, le Dow a plongé de 10% tandis que le S&P et le Nasdaq reculaient de 12% chacun.

Après un pic touché fin avril, les investisseurs, craignant un ralentissement économique aux Etats-Unis et les répercussions de la crise de la dette souveraine en Europe ont pris leurs bénéfices.

Mercredi, ils sont retrouvés avec des statistiques jugées décevantes concernant l'emploi, déception que n'a pas pu effacer le ralentissement moins fort que prévu de l'activité dans la région de Chicago.

La croissance de l'activité économique dans cette région très industrialisée des Etats-Unis a continué de ralentir en juin, mais un peu moins nettement que prévu .

Le secteur privé américain a créé 13.000 emplois en juin selon l'enquête mensuelle du cabinet ADP, alors les économistes interrogés par Reuters avaient dit anticiper 60.000 créations d'emplois.

FORD A CONTRE-COURANT

L'enquête ADP est publiée deux jours avant les chiffres officiels de l'emploi par le département du Travail. Pour juin, les marchés prévoient 110.000 destructions d'emplois non agricoles tous secteurs confondus mais 112.000 créations dans le privé, selon les économistes interrogés par Reuters.

Sur le front des valeurs, les technologiques ont été parmi les plus touchées. Google a reculé de 2,1% à 444,95 dollars, tandis qu'Apple cédait 1,8% à 251,53 dollars.

Monsanto a perdu 2,37% à 46,22 dollars. Le groupe d'agrochimie a fait état d'une chute de 45% de son résultat au deuxième trimestre, son herbicide Roundup continuant à connaître des difficultés.

A contre-tendance, Ford a gagné 2% à 10,08 dollars. Le constructeur automobile a annoncé une réduction de quatre milliards de dollars de sa dette, ce qui éloigne les craintes d'un appel au marché.

Le groupe industriel 3M s'est avancé de 0,64% à 78,99 dollars.

Les valeurs de services pétroliers ont été recherchées. Baker Hughes a gagné 1,79% à 41,57 dollars et Halliburton 0,3% à 24,55 dollars. L'indice PHLX du secteur est resté stable.

Sur le trimestre, l'indice a perdu 20%, en raison de la marée noire causée par un puits endommagé du groupe britannique BP.

Cliff Draughn, responsable des investissements chez Excelsia Investment Advisors à Savannah, en Géorgie, estime qu'il va y avoir des regroupements dans le secteur.

L'indice S&P étant passé sous les 1.040 points, niveau qu'il tenait depuis février, les spécialistes des graphiques voient là un schéma de cours particulièrement baissier, en tête-épaules. Cela suggère qu'une forte baisse pourrait survenir dans les cinq mois.

Danielle Rouquié pour le service français