Des chiffres mitigés sur le front de l'emploi conjugués aux craintes qui entourent la dette souveraine de certains pays de la zone euro ont longuement pénalisé Wall Street vendredi, mais des poids lourds du secteur technologique ont finalement sorti les trois principaux indices américains de l'ornière.

Le Dow Jones a clôturé en hausse de 0,10%, soit 10,05 points, à 10.012,23 points, le S&P 500 a gagné 0,29%, soit 3,08 points, à 1.066,19 points et le Nasdaq, plus large, a abandonné 15,69 points, ou 0,74% à 2.141,12 points.

Sur les cinq précédentes séances, le Dow a reculé de 0,6%, le S&P s'est replié de 0,7% et le Nasdaq a perdu 0,3%.

Les nuages qui planent au dessus de la dette souveraine du Portugal et de l'Espagne ont continué d'obscurcir les marchés d'actions européens et américains et les chiffres mensuels de l'emploi n'ont guère rassuré les investisseurs.

"Il y a une comparaison de faite entre ces pays et Bear Stearns et Lehman (Brothers), et cela provoque beaucoup de nervosité", commente Jim McGuire, trader chez E.H. Smith Jacobs.

"L'inquiétude est que lundi arrive et que la situation se soit aggravée et cela dissuade les investisseurs de placer de gros paris."

L'économie américaine a supprimé 20.000 emplois en janvier mais le taux de chômage a reculé à 9,7%, son plus bas niveau depuis cinq mois, mais elle n'a pas offert aux marchés les indications qu'il attendait quant à la vigueur de la reprise sur le front de l'emploi.

Les grands groupes industriels ont été les plus attaqués. General Electric a perdu 1,56% à 15,79 dollars et Boeing a cédé 1,55% à 58,40 dollars.

La fin de séance a cependant été marquée par un vif intérêt porté par les investisseurs à l'égard du secteur technologique comme en témoigne la nette différence de progression entre le Dow et le Nasdaq.

Cisco ou encore Intel ont été très prisées par les marchés, permettant aux titres des deux groupes de terminer en hausse respectivement de 2,33% à 23,70 dollars et 2,37% à 19,47 dollars.

Edward Krudy, version française Nicolas Delame