Paris (awp/afp) - Entre 2500 et 3000 salariés de General Electric, de plusieurs pays européens, manifestaient vendredi à La Défense contre le plan de restructuration qui prévoit la suppression de 6500 emplois en Europe, dont 1300 en Suisse, selon les syndicats.

Le plus gros contingent, soit environ 700 manifestants, était venu d'Allemagne, mais d'autres étaient des salariés d'Espagne, d'Italie, de Belgique, de Pologne, de Suisse ou de France. Une délégation du siège de Belfort, non menacé par les suppressions de postes, mais touché depuis quatre jours par un mouvement de grève selon la CGT, était présente par solidarité, a constaté une journaliste de l'AFP.

Selon Laurent Santoire, de la CGT, en sus de ces "2500 à 3000 manifestants", plus d'une quarantaine de manifestations se tenaient ailleurs en Europe, dont une importante à Barcelone.

Sur le parvis de la Défense, à l'ouest de Paris, les manifestants étaient rassemblés sous la bannière d'industriAll, qui rassemble de nombreux syndicats européens.

Une délégation devait être reçue à 15H00 au siège mondial de GRID qui regroupe les activités réseaux électriques du groupe, a indiqué la direction.

Le plan de restructuration annoncé en janvier touche 6500 des 35'000 ex-Alstom, dont 765 dans les deux ans en France. 1700 postes seront supprimés en Allemagne, 1300 en Suisse, environ 500 au Royaume-Uni comme en Espagne.

General Electric, qui a racheté en novembre l'ancien pôle énergie d'Alstom, justifie ces mesures par un marché difficile et la "nécessité de rendre de la compétitivité" aux activités de l'ex-Alstom.

Christoph, la cinquantaine, venu de Mannheim où 80% des 1.066 emplois sont menacés, a expliqué qu'il manifestait pour "défendre l'emploi" et dit espérer que "cette journée d'action européenne portera(it) ses fruits en faveur d'un vrai plan d'investissement et non pas de casse sociale".

Au milieu de nombreux drapeaux des syndicats CGT, FO ou du syndicat allemand IG-Metall, et au son des sifflets, klaxons et crécelles, les banderoles proclamaient "arrêtez le massacre des emplois", "108 ans d'histoire industrielle à la poubelle", ou en anglais "#EUActionDay_GE General Electric: Keep your word, stop job cuts!" (tenez votre promesse, arrêtez les licenciements).

"GE enterre 360 postes à Levallois", dénonçait une autre banderole, ornée du dessin d'un cercueil.

"C'est une première, j'espère que ce ne sera pas une dernière. Le combat continue pour l'emploi et un véritable plan stratégique pour l'avenir", a déclaré lors d'une prise de parole Gabriel Artero, président de la CFE-CGC Métallurgie.

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