VIENNE, 17 mars (Reuters) - Les sanctions envisagées par l'Union européenne contre les responsables russes et criméens à l'origine de la sécession de la presqu'île ukrainienne ne devraient probablement pas viser les dirigeants des grandes compagnies russes du secteur de l'énergie, a déclaré le ministre autrichien des Affaires étrangères.

Dans une interview diffusée lundi par la chaîne de télévision ÖRF, Sebastian Kurz souligne que la consultation organisée la veille en Crimée est inacceptable et qu'elle va déclencher des interdictions de visas et des gels d'avoirs contre les responsables politiques et militaires impliqués dans la sécession.

En revanche, le chef de la diplomatie autrichienne a écarté l'hypothèse de sanctions contre les PDG des deux plus grands groupes russes, Alexeï Miller, le patron de Gazprom, et Igor Setchine, qui dirige Rosneft.

"Ce n'est pas prévu à ce stade", a répondu Sebastian Kurz. "Je pense que cibler indifféremment des patrons d'entreprises serait une mauvaise mesure."

La liste exacte des personnalités qui se retrouveront sanctionnés par l'UE est toujours en négociations entre les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Huit, qui se réunissent ce lundi à Bruxelles, a-t-il ajouté. (voir )

Une première liste de 120 à 130 individus, parmi lesquels de hauts responsables militaires et politiques russes, a été dressée; elle devrait être ramenée à quelques dizaines de noms. (Michael Shields; Henri-Pierre André pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Rosneft' NK OAO, Gazprom OAO