WASHINGTON, 12 février (Reuters) - Un conseiller de la Maison blanche a estimé dimanche que la cour d'appel de Californie qui a confirmé la suspension du décret de Donald Trump sur une interdiction de territoire pour les ressortissants de sept pays musulmans a commis un "abus de pouvoir judiciaire".

Selon Stephen Miller s'exprimant sur la chaîne Fox News, cette cour d'appel a la réputation de dépasser régulièrement son domaine de compétence et de voir ses décisions annulées par la suite.

"Les pouvoirs du président en ce domaine ne peuvent être contestés", a affirmé le conseiller. "Ce pays ne vit pas dans un régime de suprématie judiciaire", a-t-il ajouté.

L'une des premières mesures prises par Donald Trump à son arrivée à la Maison blanche a été la signature le 27 janvier d'un décret interdisant provisoire l'accès au territoire américain aux ressortissants de sept pays musulmans (Syrie, Iran, Irak, Somalie, Soudan, Yémen et Libye).

La raison invoquée était de lutter contre la menace terroriste que ces pays faisaient peser sur les Etats-Unis.

Contesté en justice par des associations de défense des droits civiques, le décret a été suspendu au niveau national par un magistrat de Seattle en première instance, décision confirmée en appel devant une cour de Californie.

Cette opposition de la justice à sa décision a provoqué la colère de Donald Trump qui a accusé les juges de mettre en péril la sécurité américaine avant d'annoncer qu'il envisageait un "tout nouveau décret" migratoire.

(Pierre Sérisier pour le service français)