New York (awp/afp) - Le patron de Ford Jim Farley s'est dit mardi soir toujours optimiste sur les chances de pouvoir éviter une grève, tout en soulignant qu'il y avait "des limites" à ce que le constructeur automobile américain pouvait accepter.

"Nous sommes optimistes sur le fait que nous pouvons trouver une solution dans les prochaines 48 heures", a indiqué Jim Farley à propos des négociations avec le syndicat United Auto Workers (UAW) sur les conventions collectives des salariés.

"Nous sommes tout à fait prêts à (affronter) une grève et je sais que l'UAW aussi, mais nous n'en voulons pas", a déclaré le responsable à des journalistes à l'issue d'un événement de lancement au salon de l'automobile de Détroit.

Les géants de l'automobile de Detroit Ford, General Motors et Stellantis mènent des négociations difficiles avec l'UAW pour renouveler pour quatre ans les conventions collectives des salariés, qui parviennent à expiration jeudi soir.

Le nouveau président de l'UAW Shawn Fain a indiqué que le syndicat pourrait appeler à la grève les salariés des trois constructeurs faute d'accord.

Ford a fait mardi une troisième offre que l'UAW a décrit comme "une amélioration significative", et la "plus généreuse" faite par le groupe en 80 ans, selon Shawn Fain.

L'offre comprend des augmentations de salaire, des mesures de protection contre l'inflation, 17 jours de vacances et des contributions plus élevées pour la retraite.

Mais le groupe doit aussi "protéger (...) ses investissements futurs et la rentabilité du groupe", a souligné le patron de Ford. "Nous luttons pour l'avenir de la construction automobile dans notre pays", a-t-il averti.

Des demandes, comme une semaine de 32 heures, ou de quatre jours, ne sont pas raisonnables, selon le responsable.

Les équipes de Ford vont travailler "jour et nuit pendant les prochaines 48 heures" pour obtenir un accord, a-t-il assuré.

Ford a donné le coup d'envoi du Salon automobile de Détroit mardi soir avec une nouvelle version de son pickup F-150, le véhicule le plus vendu aux Etats-Unis depuis plusieurs décennies, et un modèle entièrement assemblé aux Etats-Unis.

Le constructeur a annoncé qu'il doublerait la production de son F-150 hybride, à la suite d'un bond des ventes de véhicules hybride de 33% ces derniers trois mois sur un an, a indiqué John Emmert, directeur général de Ford Trucks pour l'Amérique du Nord.

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