Le constructeur avait annoncé mercredi qu'il licencierait des salariés de son usine Pomigliano d'Arco, après l'annulation de celle de 19 membres du syndicat FIOM précédemment remerciés.

Fiat s'était engagé la veille à ne fermer aucun des sites italiens sous-employés mais il réclame des dérogations au droit du travail pour trois de ses usines.

Le constructeur automobile a dit vendredi que sa décision définitive concernant les 19 salariés qu'il entend licencier n'interviendrait pas avant 45 jours, après consultation des syndicats.

Raffaello Bonanni, leader du syndicat CISL, a réclamé vendredi l'intervention du président de la République, Giorgio Napolitano, tandis que la fédération UILM a demandé à rencontrer l'administrateur délégué du groupe, Sergio Marchionne.

"La décision de Fiat est inacceptable d'un point de vue moral", a réagi Pier Luigi Bersani, chef du Parti démocrate (centre-gauche).

Le ministre de l'Industrie, Corrado Passera, avait déclaré jeudi à la télévision italienne qu'il ne se mêlerait pas des décisions internes des sociétés, tout en désapprouvant celle de Fiat. Sa collègue des Affaires sociales, Elsa Fornero, était allée plus loin en invitant le groupe turinois à suspendre les procédures de licenciement.

Le taux de chômage approche des 11% en Italie, du jamais vu depuis que la statistique est mesurée sur une base mensuelle, soit 2004.

Francesca Pisconeri, Stephen Jewkes, Giulio Piovaccari et Jennifer Clark, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand