Le groupe de Memphis (Tennessee) table désormais pour l'exercice sur un bénéfice par action compris entre 6,20 et 6,60 dollars, au lieu d'une fourchette précédente de 6,90-7,40 dollars et loin du consensus actuel de Wall Street qui était de 7,03 dollars.

En bas de fourchette, le bénéfice annuel pourrait ainsi reculer de 6% sur l'année.

Présentant les résultats du premier trimestre aux investisseurs, le directeur général Fred Smith a reconnu que des fabricants d'électronique ou de téléphones mobiles optaient désormais pour le transport en bateau plutôt qu'en avion pour faire des économies.

"Beaucoup de trafic se fait maintenant par voie maritime car le transport aérien est très énergivore et, avec le prix actuel du kérosène, cela influe sur les choix des clients", a dit Fred Smith, qui fonda le groupe en 1971.

LE TRANSPORT EXPRESS SOUFFRE

Le segment Express, qui garantit une livraison le lendemain, par voie aérienne, a du coup vu son résultat d'exploitation chuter de 28% au premier trimestre clos fin août, avec une baisse de 5% des livraisons aux Etats-Unis.

Le bénéfice net du groupe est ressorti à 459 millions de dollars sur ces trois mois, en repli de 1% par rapport aux 464 millions de la période correspondante de 2011.

Le bénéfice par action s'est tassé à 1,45 dollar contre 1,46, au-dessus toutefois de la fourchette prévisionnelle révisée début septembre (1,37-1,43 dollar). A la suite du "profit warning", le consensus établi par Thomson Reuters I/B/E/S était passé de 1,56 à 1,40 dollar.

Le chiffre d'affaires du premier trimestre, en progression de 3% à 10,79 milliards de dollars, est conforme au consensus qui était de 10,7 milliards.

Pour le seul deuxième trimestre, FedEx prévoit un BPA compris entre 1,30 et 1,45 dollar.

Le 4 septembre, FedEx avait déjà averti sur ses résultats, dans le sillage du numéro un mondial United Parcel Service qui avait réduit ses prévisions 2012 en juillet - tout en continuant, lui, d'anticiper un bénéfice en hausse.

"La révision à la baisse des objectifs reflète l'environnement macroéconomique très difficile en général et particulièrement pour les services express aériens", commente Benjamin Hartford, analyste chez Robert W. Baird & Co. "C'est une tendance de longue durée qui s'est durcie dernièrement avec l'accent mis par les entreprises sur les réductions de coûts pour compenser la décélération de la croissance."

A Wall Street, l'action FedEx recule de 1,94% à 15h00 GMT.

A la clôture de lundi, le titre affichait un gain de 17% sur les douze derniers mois, à la traîne de l'indice large Standard & Poor's 500 qui a pris 20% sur la période mais en avance sur UPS, dont le titre s'est apprécié de 11%.

Véronique Tison pour le service français, édité par Dominique Rodriguez

par Scott Malone