L'indice Dow Jones des 30 industrielles a finalement gagné 68,73 points, soit 0,84%, à 8.281,22, après avoir passé une partie de la séance dans le rouge.

Le S&P-500, plus large, a pris 6,38 points, soit 0,76%, à 850,12.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 17,49 points (1,16%) à 1.529,33.

Les valeurs pétrolières comme Exxon Mobil, qui s'est adjugé 1,88% à 78,10 dollars, ont soutenu la tendance, profitant de la hausse des cours du brut, aux alentours de 36 dollars le baril WTI au moment de la clôture de Wall Street.

La séance a cependant été marquée par une grande volatilité.

Les valeurs bancaires, qui avaient suscité l'engouement à l'ouverture après l'annonce d'une nouvelle injection de capital dans Citigroup, la première banque du pays, ont ensuite perdu du terrain, les opérateurs s'interrogeant sur ces renflouements à répétition.

Quelques heures après avoir obtenu 20 milliards de dollars de capitaux de l'Etat fédéral, Bank of America et sa nouvelle filiale Merrill Lynch ont annoncé vendredi que leurs pertes avaient pratiquement atteint ce montant sur les trois derniers mois de 2008, tandis que Citigroup publiait des comptes trimestriels eux aussi déficitaires.

Les valeurs financières ont cependant limité leur recul, après l'annonce, en fin de séance que Barclays s'attendait à un bénéfice annuel avant impôts "bien supérieur" au consensus des analystes

L'indice S&P de valeurs financières n'a finalement cédé que 2,4%.

Bank of America a quand même perdu 13,7% et Citigroup 8,62%, pesant sur l'indice Dow Jones.

A la hausse, Intel a pris 3,39%. Le numéro un mondial de semiconducteurs a dit espérer que ses marges reviennent à des niveaux satisfaisants au cours du second semestre.

AMD a gagné 1,33% après l'annonce de la suppression de 1.100 emplois , en raison de la crise.

Les derniers indicateurs économiques traduisent eux aussi toujours une détérioration de l'activité.

La production industrielle américaine a diminué de 2% en décembre par rapport à novembre, un recul plus marqué qu'attendu. Par rapport à décembre 2007, cette production a reculé de 7,8%. Il s'agit de sa plus forte baisse sur 12 mois depuis 1975.

Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont eux subi en décembre une nouvelle baisse, légèrement inférieure aux prévisions, face à la détérioration de la conjoncture, mais les prix sont encore en légère hausse sur un an.

Leah Schnurr, version française Stanislas Dembinski