New York (awp/afp) - Le géant pétrolier américain ExxonMobil a passé lundi un accord mettant fin à une plainte déposée en 2001 par des civils indonésiens pour complicité présumée dans des cas de tortures et de meurtres commis par des soldats, à quelques jours de l'ouverture du procès.

Les termes de l'accord n'ont pas été dévoilés, un document officiel précisant seulement qu'il résolvait "toutes les questions en litige".

Les faits reprochés au groupe pétrolier concernent son site dans la province d'Aceh.

Onze villageois affirment qu'ExxonMobil a payé des soldats indonésiens pour en assurer la sécurité et que ces derniers se sont livrés à des abus comprenant des meurtres, des tortures, des violences sexuelles et des kidnappings.

Après de multiples procédures, un procès devait s'ouvrir le 24 mai.

"Nos clients (...) se sont courageusement dressés face à l'une des entreprises les plus importantes et les plus rentables au monde et ont poursuivi leur combat pendant plus de vingt ans", a souligné une de leurs avocats, Agnieszka Fryszma du cabinet Cohen Milstein, dans un communiqué.

"Nous sommes très heureux d'avoir pu, à la veille du procès, obtenir une certaine justice pour eux et leurs familles", a-t-elle ajouté.

Les plaignants resteront, pour leur protection, anonymes, a indiqué l'avocate.

ExxonMobil a souligné, dans un message transmis à l'AFP, "condamner les infractions aux droits de l'homme sous toutes leurs formes, y compris les actions évoquées dans cette plainte contre l'armée indonésienne".

"Il convient de noter que, bien qu'il n'y ait eu aucune allégation accusant un employé (d'ExxonMobil) d'avoir directement porté préjudice à l'un des plaignants, l'accord permet à toutes les parties de tourner la page", ajoute le message.

afp/rp