Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales progressent lundi, dans un agenda clairsemé mais avec en ligne de mire les données de l'inflation ainsi que les élections en France en fin de semaine.

En Europe, où les regards sont tournés vers le premier tour des élections législatives françaises, dimanche, les indices ont accru leur gains de l'ouverture: vers 11H45 GMT, Paris prenait 0,89%, Francfort 0,67%, Milan 1,22% et Londres 0,49%. En Suisse, le SMI grimpait de 0,82%.

Après avoir terminé sans allant vendredi, Wall Street se dirigeait vers une légère hausse à l'ouverture, selon les contrats à terme.

Même sur le marché obligataire, la tensions des investisseurs se relâchaient un peu. Après avoir clôturé au plus haut depuis la crise de la zone euro vendredi, l'écart entre le taux allemand à 10 ans, la référence en Europe, et le taux à 10 ans français se réduisait.

Le taux français à 10 ans reculait (3,19% contre 3,21% vendredi) tandis que le taux allemand montait (2,42%, contre 2,41% vendredi).

"A ce stade, les marchés sont loin d'anticiper un scénario du pire" estiment les analystes de LBPAM, qui serait selon eux "la mise en place de politiques qui handicaperaient fortement la croissance et induiraient un très fort dérapage des finances publiques".

Mais l'actualité politique ne se résume pas à la France et les investisseurs regarderont aussi attentivement le débat en amont des législatives au Royaume-Uni, ainsi que celui entre les deux principaux candidats à l'élection présidentielle américaine jeudi.

Côté économie, la semaine est peu chargée, comme la précédente. Principal évènement, le moral des entrepreneurs en Allemagne a légèrement baissé en juin, contrastant avec la tendance récente à l'optimisme concernant la reprise de l'activité dans la première puissance européenne.

La séance en Asie a été plus difficile: Shanghai a reculé de 1,17% tandis que Hong Kong a terminé à l'équilibre après avoir rattrapé toutes ses pertes dans les derniers échanges.

Tokyo s'en est mieux sorti et a gagné 0,54%, soutenue par le yen faible, même si la menace d'une nouvelle intervention du Japon sur le marché des changes pour défendre sa monnaie semblait se rapprocher.

Après une chute en juin, le billet vert flirte de nouveau avec la barre des 160 yens, dont le dépassement avait déclenché les dernières interventions en date du Japon sur le marché des changes entre fin avril et début mai. Lundi vers 11H40 GMT, il remontait de 0,19% à 159,48 yens pour un dollar.

Muddy Waters coule Eurofins

L'action d'Eurofins Scientific, entreprise d'analyse de produits pharmaceutiques, alimentaires et de matériaux, chutait de près de 20% lundi à la Bourse de Paris, dans la foulée d'un communiqué du fonds spécialisé dans la vente à découvert Muddy Waters critiquant le groupe.

"La confusion" et "les contradictions inhérentes à ses finances et à ses opérations" rendent l'entreprise "optimisée à la malversation", écrit Muddy Waters en marge d'un rapport de 36 pages qui dénonce "l'opacité" des comptes de l'entreprise.

Covestro en passe d'être racheté

Le fabricant allemand de plastique et de produits chimiques Covestro (+6,85%) a annoncé lundi "entrer dans des négociations concrètes" sur son rachat par la compagnie nationale pétrolière émirati Adnoc, sur la base d'une offre valorisant le groupe à près de 12 milliards d'euros.

Le pétrole en hausse

Les cours du pétrole montaient légèrement lundi, poussés à la fois par des positionnements spéculatifs d'investisseurs qui parient sur une baisse des stocks de brut pendant l'été et par le risque géopolitique, notamment au Moyen-Orient.

Le baril de Brent de mer du Nord montait de 0,31% à 85,50 dollars vers 11H35 GMT et le baril de WTI américain de 0,30% à 80,97 dollars.

L'euro prenait 0,33% face au dollar, à 1,0728 dollar pour un euro.

Le bitcoin perdait 4,11% à 61.090 dollars, évoluant toujours à son plus bas depuis le 15 mai.

afp/al